2014 sera-t-elle l’année de la stabilisation ?

La question n’est pas d’ordre politique ce mercredi matin mais bien économique, avec la publication de plusieurs synthèses éclairantes sur l’état de l’économie de Nouvelle-Calédonie fin 2013 et début 2014 par l'Institut d'Emission d'Outre-mer.
Tout d’abord le moral des chefs d’entreprises n’est toujours pas au beau fixe : l’indicateur du climat des affaires a encore perdu  près d’un demi-point au dernier trimestre 2013, même si les anticipations des décideurs pour 2014 s’avèrent moins négatives. 
La hausse des importations de biens d’équipement de 8,2 % et celle des encours des crédits à l’investissement des entreprises de +1,8 % au quatrième trimestre sont autant de bons présages. La plupart des secteurs d’activité restent toutefois balbutiants. A commencer par la métallurgie tombée fin 2013 sous le coup d’une double peine : la baisse dramatique des cours à 6,3 dollars la livre et l’arrêt de l’usine du Sud. Conséquence, la production a chuté de plus de 23 % fin 2013. La saturation du marché mondial de l’or vert interdit les prévisions trop optimistes, mais le léger rebond des cours aujourd’hui fixé aux environs de 7,5 dollars laisse espérer une éclaircie.

L’autre moteur de l’économie calédonienne,  à savoir la consommation, tourne lui clairement en sous régime. Les crédits aux ménages régressent légèrement en 2013 (-0,1%) entrainés par le ralentissement des marchés de l’immobilier et de l’automobile.
En revanche, l’encours des crédits aux collectivités locales progresse lui fortement, + 11 %. Et c’est une bonne nouvelle, puisque c’est le signe que la commande publique devrait soutenir l’activité dans les prochains mois et plus particulièrement celle du BTP.
En attendant, le système bancaire local observe une détérioration de son solde emplois-ressources clientèle de plus de 7 milliards de francs au dernier trimestre… En clair, l’épargne des Calédoniens stagne alors que leurs besoins de financement continuent de progresser légèrement, ce qui accentue la dépendance des banques locales vis-à-vis de l’extérieur.