Plus de 175 000 électeurs calédoniens étaient appelés aux urnes ce dimanche. Quels enseignements peut-on tirer de ce premier tour des municipales qui a ouvert un long bal électoral en Nouvelle-Calédonie? Y a t-il dors et déjà des gagnants et des perdants? Analyse.
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Le premier et peut-être le seul gagnant incontestable, c’est le jeu démocratique, avec un taux de participation de 66,96 %, soit presque cinq points de plus qu’en 2008. Un sursaut citoyen qui s’explique bien sûr par l’enjeu historique que représente 2014 dans le processus de l’Accord de Nouméa, mais aussi selon les communes par une réelle ouverture du scrutin – à l’image de Nouméa dans le sud ou de Maré aux îles - qui a incité les électeurs à se déplacer malgré le radieux soleil de ce dimanche.
Concernant les partis, l’UCF de Gaël Yanno réussi honorablement son entrée dans l’arène électorale, peu représenté sur l’ensemble du pays mais présent au second tour à Dumbéa et bien sûr Nouméa, où son leader Gaël Yanno en ballotage favorable pourrait renouer le dialogue avec le Rassemblement en vue du second tour. Des retrouvailles qui ne manqueraient pas d’ouvrir des perspectives pour les provinciales…
Parallèlement, l’hégémonie du Rassemblement, seul ou sous la bannière du Front pour l’Unité, disparaît complètement à Nouméa et s’érode dans le reste de la zone urbaine. George Naturel à Dumbéa et Harold Martin à Païta doivent se préparer à un second tour serré, où le jeu des alliances pourrait avoir raison de leur domination.
Quant à Calédonie Ensemble, le parti de Philippe Gomès peut se féliciter de quelques succès acquis avec Corinne Voisin, leader incontestable à la Foa , Joseph Peyronnet à Moindou ou encore Régis Roustan en tête à Farino.
Mais ces bonnes performances du premier tour risquent de ne pas se concrétiser au second tour, en tout cas pas sans une stratégie nouvelle et volontariste d’ouverture à droite. C’est le cas par exemple à Nouméa, Bourail ou encore Païta.
Côté indépendantiste, le Parti Travailliste n’a pas pour ainsi dire fait la démonstration escomptée auprès de ses partenaires du FLNKS, à commencer par son Président Louis Kotra Ureguei, qui réalise 21 % à Lifou, très loin derrière les 56 % de Robert Xowie pour l’UC.
D’une façon générale, le FLNKS s’est rappelé dans ce scrutin les vertus de l’union qui ont porté Paul NéaoutyIne, Joseph Goromido et dans une certaine mesure Gilbert Tyuienon à la victoire dès le premier tour. Le Front qui a une fois de plus goûté l’amertume de la division en terrain hostile, quasi-inexistant dans le Grand Nouméa.
Alors, que peut-on maintenant dire du second tour qui se profile dimanche dans 22 communes ? les maires sortants encore en course ont-ils la faveur des pronostics ?
Pas forcément… On a déjà évoqué les difficultés que pourraient rencontrer les maires sortants de Dumbéa et de Païta, et bien la situation semble tout aussi complexe pour le maire de Boulouparis. Avec 34 % des suffrages, Alain Lazare reste lui aussi vulnérable à une éventuelle entente entre par exemple Pascal Vittori de l’Avenir Ensemble qui pourrait être tenté de cumuler ses 29 % avec les 12 % de Ronald Reed ou les 6 % de la liste UCF. Ballotage incertains aussi pour les maires sans étiquettes, Wilfried Weiss à Koumac, et Alain Levant à Kaala-Gomen.
A Maré, Basile Citré, maire sortant LKS, pourrait bien perdre son fauteuil à la faveur du rassemblement des deux listes Union Calédonienne. On notera également la situation particulièrement critique de Valentine Eurisouké à Houailou, 3e à l’issue du 1er tour à plus de 12 points de la liste d’ouverture de Francis Euriboa.
En revanche, Henriette Hmae maire sortante Union Calédonienne de Poum et Eric Gay, maire Rassemblement du Mont-Dore, devraient passer ce second tour sans encombre.
Autre point chaud en prévision pour dimanche, il s’agit de Bourail, où quatre candidats se sont qualifiés pour le second tour avec des scores très proches. Patrick Robelin, élu Calédonie Ensemble à la tête d’une liste d’entente obtient 27 % des suffrages, suivi de deux petits points par Brigitte El Arbi, sans étiquette. Le candidat du Rassemblement, Nadir Boufeneche, est troisième avec un peu plus de 21 %, suivi par le candidat FLNKS, Julien Boanamoi, qui réalise une vraie poussée par rapport à 2008, à 17,8 %.
Pour revoir le Live internet de NC 1ère, il faut cliquer ici...
Concernant les partis, l’UCF de Gaël Yanno réussi honorablement son entrée dans l’arène électorale, peu représenté sur l’ensemble du pays mais présent au second tour à Dumbéa et bien sûr Nouméa, où son leader Gaël Yanno en ballotage favorable pourrait renouer le dialogue avec le Rassemblement en vue du second tour. Des retrouvailles qui ne manqueraient pas d’ouvrir des perspectives pour les provinciales…
Parallèlement, l’hégémonie du Rassemblement, seul ou sous la bannière du Front pour l’Unité, disparaît complètement à Nouméa et s’érode dans le reste de la zone urbaine. George Naturel à Dumbéa et Harold Martin à Païta doivent se préparer à un second tour serré, où le jeu des alliances pourrait avoir raison de leur domination.
Quant à Calédonie Ensemble, le parti de Philippe Gomès peut se féliciter de quelques succès acquis avec Corinne Voisin, leader incontestable à la Foa , Joseph Peyronnet à Moindou ou encore Régis Roustan en tête à Farino.
Mais ces bonnes performances du premier tour risquent de ne pas se concrétiser au second tour, en tout cas pas sans une stratégie nouvelle et volontariste d’ouverture à droite. C’est le cas par exemple à Nouméa, Bourail ou encore Païta.
Côté indépendantiste, le Parti Travailliste n’a pas pour ainsi dire fait la démonstration escomptée auprès de ses partenaires du FLNKS, à commencer par son Président Louis Kotra Ureguei, qui réalise 21 % à Lifou, très loin derrière les 56 % de Robert Xowie pour l’UC.
D’une façon générale, le FLNKS s’est rappelé dans ce scrutin les vertus de l’union qui ont porté Paul NéaoutyIne, Joseph Goromido et dans une certaine mesure Gilbert Tyuienon à la victoire dès le premier tour. Le Front qui a une fois de plus goûté l’amertume de la division en terrain hostile, quasi-inexistant dans le Grand Nouméa.
Alors, que peut-on maintenant dire du second tour qui se profile dimanche dans 22 communes ? les maires sortants encore en course ont-ils la faveur des pronostics ?
Pas forcément… On a déjà évoqué les difficultés que pourraient rencontrer les maires sortants de Dumbéa et de Païta, et bien la situation semble tout aussi complexe pour le maire de Boulouparis. Avec 34 % des suffrages, Alain Lazare reste lui aussi vulnérable à une éventuelle entente entre par exemple Pascal Vittori de l’Avenir Ensemble qui pourrait être tenté de cumuler ses 29 % avec les 12 % de Ronald Reed ou les 6 % de la liste UCF. Ballotage incertains aussi pour les maires sans étiquettes, Wilfried Weiss à Koumac, et Alain Levant à Kaala-Gomen.
A Maré, Basile Citré, maire sortant LKS, pourrait bien perdre son fauteuil à la faveur du rassemblement des deux listes Union Calédonienne. On notera également la situation particulièrement critique de Valentine Eurisouké à Houailou, 3e à l’issue du 1er tour à plus de 12 points de la liste d’ouverture de Francis Euriboa.
En revanche, Henriette Hmae maire sortante Union Calédonienne de Poum et Eric Gay, maire Rassemblement du Mont-Dore, devraient passer ce second tour sans encombre.
Autre point chaud en prévision pour dimanche, il s’agit de Bourail, où quatre candidats se sont qualifiés pour le second tour avec des scores très proches. Patrick Robelin, élu Calédonie Ensemble à la tête d’une liste d’entente obtient 27 % des suffrages, suivi de deux petits points par Brigitte El Arbi, sans étiquette. Le candidat du Rassemblement, Nadir Boufeneche, est troisième avec un peu plus de 21 %, suivi par le candidat FLNKS, Julien Boanamoi, qui réalise une vraie poussée par rapport à 2008, à 17,8 %.
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