Composition du bureau du Congrès de Nouvelle-Calédonie: union des non indépendantistes et tensions dans les rangs du FLNKS

L'élection des vice-présidences du Congrès de Nouvelle-Calédonie a été conforme au pacte d'union des non indépendantistes et a confirmé les tensions qui règne au sein du FLNKS avec l'absence d'une liste commune de candidats à ces postes politiquement très symboliques. 

L'union des non indépendantistes


Conformément au "contrat de gouvernance solidaire" signé entre les trois partis non indépendantistes représentés au Congrès de Nouvelle-Calédonie, une liste commune a été déposée pour les candidatures aux postes de vice-présidents de l'institution.
Après la vote au scrutin de liste à la proportionnelle, et les calculs toujours un peu complexes qui en découlent, la répartition des vices-présidences ( 5 sur 8) du camp non indépendantiste se présente ainsi:

1er vice-président Francis Euriboa ( Front pour l'Unité-Rassemblement)
3 e vice-présidence Hélène Iekawé ( Calédonie Ensemble)
4 e vice-présidence Nicole Robineau (Union pour une Calédonie dans la France)
7e vice-présidence  Sutita Sio-Lagadec ( Calédonie Ensemble)
8e vice-présidence Rusmaeni Sanmohamat (Front pour l'Unité)


Philippe Dunoyer de Calédonie Ensemble présentera sa candidature à la tête de la Commission permanente du Congrès, un rouage essentiel dans le fonctionnement de l'institution.


Les tensions au sein du camp indépendantiste


Lors du vote pour les vice-présidences, l'Union Calédonienne/ Nationaliste et l'UNI-Palika ont maintenu leur position visible dès l'élection du président du Congrès. Pas d'entente mais bien la présentation de deux listes de candidats qui a donné le résultat suivant :

2e vice-présidence: Caroline Machoro-Reignier (UC-FLNKS)
5e vice présidence: Emile Néchoro (UNI-PALIKA)
6e vice-présidence: Jacques Lalié ( UC-FLNKS)


Le camp indépendantiste dispose de 26 élus au sein du Congrès, en présentant une liste commune face à celle de l'alliance "loyaliste" (29 voix) , la répartition des vice-présidences aurait bien sûr été différente avec le calcul à la proportionnelle.

Mais les deux grands partis indépendantistes ont décidé d'aller jusqu'au bout de la logique qui s'est dessinée lors de la campagne électorale parfois très rude des dernières élections provinciales et muncipales: pas de regroupement, pour le moment, sous la bannière FLNKS au sein de la principale institution. Scénario qui devrait vraisemblablement se reproduire lors de la présentation des listes pour les candidats au gouvernement de Nouvelle-Calédonie.

La campagne électorale en province nord qui a opposé Gilbert Tyuiénon et le président sortant  Paul Néaoutyine semble avoir laissé des traces qui ne seront pas simples à effacer...
L'opposition au sein du camp indépendantiste entre l'Union Calédonienne et le Palika a toujours existé mais ce 23 mai elle a pris une tournure politiquement très symbolique avec un affichage public au sein de l'hémicycle...
Mais par le passé le FLNKS a aussi souvent surpris par sa capacité à se rassembler sur les dossiers chers aux indépendantistes...
Et d'un côte comme de l'autre, le discours se veut rassurant et optimiste, " je pense que c'est un épiphénomène" a notamment déclaré Roch Wamytan ( UC-FLNKS), Louis Mapou ( UNI-PALIKA) a rappelé que Roch Wamytan et lui même étaient candidats ensemble sur la liste unitaire de la province sud..


Les réactions de Roch Wamytan et Louis Mapou ( par Sylvain Duchampt et Claude Lindor)