L’économie calédonienne peine toujours à redécoller

Une activité économique hésitante dont témoigne notamment l’évolution du marché du travail, objet au premier trimestre 2014 d’un double mouvement que l’on pourrait qualifier de paradoxal : le nombre de salariés augmente, mais celui des demandeurs d’emploi aussi.
Avec 1 500 salariés en plus en un an, la création d’emplois retrouve des couleurs en ce début 2014, même si elle reste bien en-deçà des niveaux de 2011 et 2012. A cause notamment du manque de confiance des décideurs : la création d’entreprises a atteint son plus bas niveau depuis 10 ans et les entreprises existantes déposent moins de nouvelles offres.

Dans le détail, les services sortent leur épingle du jeu et plus précisément dans les secteurs de l’aménagement paysager, du travail temporaire, de la commercialisation de voyages et de la location de véhicules.
L’industrie dégage elle aussi un solde positif d’emplois, avec une dynamique remarquée dans l’agro-alimentaire.
En revanche, le BTP est toujours souffrant. La construction de bâtiment et le terrassement de grande masse perdent près de 500 emplois, là où les travaux de finitions - peinture, plâtrerie et autres installations électriques - en gagnent 140. Une évolution directement liée à celle du chantier du Médipôle.
L’agriculture continue elle aussi de marquer le pas. L’aquaculture perd par exemple 70 emplois sur cette période. 

En moyenne sur le premier trimestre, la Calédonie compte 7 520 demandeurs d’emploi en fin de mois, soit une progression de 9% par rapport à l’an passé. C’est en Province Sud que cette poussée du chômage est la plus importante, touchant surtout les hommes de 20 à 35 ans.