Les Japonais paieront plus cher le minerai de nickel calédonien

Les mineurs de Nouvelle-Calédonie ont donc conclu un nouvel accord commercial avec les fondeurs nippons. A partir d’un certain niveau de prix au LME, l’accord prévoit la mise en place d’une contribution spéciale reversée au mineur par le fondeur.
Du minerai pour le Japon, la Nouvelle-Calédonie en exporte un million de tonnes par an. Ce sont des garniérites pauvres dont la teneur en métal n’excède pas 2% de nickel contenu. Jusqu’à présent, la valeur du minerai destinée aux Japonais représentait le quart de la valeur du métal. Et cette valeur ne variait quasiment pas. Dorénavant, dès le franchissement du seuil des 16.500 dollars la tonne à la bourse des métaux de LONDRES, les fondeurs partageront une partie des bénéfices avec les mineurs
Dans le meilleur des cas, avec un prix du métal égal à 25.000 dollars la tonne, les mineurs toucheront entre 36 et 40% de la valeur du métal. Autre opportunité : les exportations de latérites vers la Chine. Des minerais d’une teneur inférieur à 1,6%, des latérites fatales jusqu’alors versées en décharge. 
Avec la Chine, le Japon et la Corée, la Nouvelle-Calédonie devrait produire encore davantage de minerai à l’avenir ; à condition, bien sûr, que les prix du métal ne s’effondrent pas. 
 

A suivre le reportage d'Olivier Jonemann et de Sylvie Hmeun , avec les interviews de Benoît Pons, Président du syndicat des exportateurs de minerai (SEM):




A noter que l’invité de la rubrique Nickel d'Olivier Jonemann sera, ce mardi soir au journal TV de 19H30, le vice-président du SEM, Xavier GRAVELAT. Il sera question du premier dispositif anti-amiante installé sur mine, mais aussi des exportations de minerai vers le Japon et la Chine.