"3G connexion": non lieu ou tribunal correctionnel pour Harold Martin?

Harold Martin
Le juge d’instruction rendra une ordonnance dans les semaines à venir pour décider ou non de poursuivre au tribunal correctionnel l’ancien président de l’OPT, Harold Martin, Jean-Marc Bruel et  Thierry Granier dans l'affaire de la 3G de l'OPT.
Le juge d’instruction Jordan Duquenne avait clos son enquête en septembre 2013. Mais entre certains dossiers suspendus le temps des dernières élections et un parquet submergé par les dossiers, il a fallu un an au vice-procureur Hervé Ansquer pour rédiger ses réquisitions dans l’affaire de la défiscalisation de la 3G de l’OPT. 
 
Selon nos informations, le magistrat demande le renvoi de l’ancien président de l’OPT, Harold Martin, du défiscaliseur Jean-Marc Bruel et du commissaire aux comptes, Thierry Granier devant un tribunal correctionnel pour prise illégale d’intérêts, favoritisme et complicités et placés sous contrôle judiciaire. 
 
L’affaire de la " 3G connexion " avait commencé le 23 juin 2010 avec une lettre adressée au haut-commissariat et à la justice.
Dans ce courrier officiel, trois membres du conseil d’administration de l’OPT, dont Didier Leroux, ex-partenaire politique d’Harold Martin, avaient dénoncé les irrégularités constatées dans l’attribution du marché de la défiscalisation pour la mise en place de la 3 G en Nouvelle–Calédonie. 
 
Un marché qui pèse pas moins de 25 millions d’euros. Pointée du doigt dans cette lettre : la proximité entre les deux experts chargés d’étudier toutes les offres et Jean-Marc Bruel, désigné pour remporter ce marché.
 
L’enquête a révélé les liens d’affaires entre Harold Martin et Jean-Marc Bruel, l’un et l’autre actionnaires de l’hôtel Rivland sur la commune de Païta. 
 
Plusieurs éléments, comme un rapport d’expertise commandé par l’Office des Postes et Télécommunications retrouvé dans les locaux de la Calédonienne d’Ingénierie, semblent avoir démontré que l’ancien président du conseil d’administration de l’OPT aurait tout fait pour que le projet de Jean-Marc Bruel soit retenu au détriment de celui d’ I2F (Société Générale ) qui avait pourtant reçu l’avis favorable de la commission d’appels d’offres.
 
Tous les acteurs du dossiers attendent désormais le retour de vacances du juge Duquenne. C’est lui qui doit désormais rendre, dans les semaines à venir, une ordonnance afin de décider d'un non lieu dans ce dossier ou au contraire de renvoyer tous les protagonistes devant la justice.