Païta devra encore attendre pour avoir son maire

Revirement de situation à la mairie de Païta, en Nouvelle-Calédonie : le maire sortant, Harold Martin, a décidé de faire appel de la décision de Tribunal administratif, qui avait invalidé les élections municipales le mois dernier. 
Les habitants de Païta devront attendre encore quelques temps avant d’avoir leur nouveau maire. Vendredi matin, le maire sortant de Païta, Harold Martin, est revenu sur sa décision concernant l’annulation des élections municipales de la commune, et annoncé son intention de faire appel de la décision du Tribunal administratif. 
 
Nouveau revirement donc avec cette annonce d’Harold Martin, qui aura ainsi attendu le dernier jour de son délai pour contester le jugement devant le Conseil d’Etat. 
 
Il y a un mois, il avait pourtant expliqué qu’il renonçait à son recours afin de donner au plus vite la parole aux électeurs de sa commune. 

Retour sur les faits
A l’issue du deuxième tour des élections municipales en mars denier, ce sont à peine 286 voix qui avaient permis au maire sortant Harold Martin de conserver sa place, départageant de justesse les deux listes de Front pour l’Unité-Rassemblement et Calédonie Ensemble.
 
Mais Harold Martin ne pourra pas savourer longtemps cette victoire, acquise sur le fil. Dès le lendemain des élections, son adversaire Frédéric De Greslan, tête de liste de Calédonie Ensemble, dépose plusieurs recours devant le tribunal administratif de Nouméa, remettant en cause la validité du scrutin en raison de certaines pratiques douteuses. 

Le mois dernier, le tribunal administratif avait décidé d'invalider les élections municipales de Païta. La majorité sortante de la mairie de Païta avait alors immédiatement affirmé qu'elle ferait appel auprès du Conseil d'Etat et de la cour administrative d'appel. 

Mais quelques temps plus tard, à son retour de métropole, Harold Martin infirme cette annonce et explique qu’il décide de ne pas faire appel car il souhaite laisser la parole aux électeurs de Païta. D’après ses propres mots,  la décision du tribunal administratif est une "hérésie", mais il souhaite que les nouvelles élections municipales soient organisées au plus vite.