Qu'attendent patrons et syndicats calédoniens de François Hollande ?

A l'avant-veille du début de la visite officielle de François Hollande en Nouvelle-Calédonie, les organisations patronales et syndicales calédoniennes préparent leurs demandes au président de la République. 
A deux jours de l’arrivée du Président de la République française François Hollande en Nouvelle-Calédonie, quelles sont les attentes des organisations patronales et syndicales ? Malgré le panel désormais restreint des compétences de l’Etat vis-à-vis du monde social et économique calédonien, la question mérite d’être posée. 
 
S’il fallait choisir une seule demande à formuler à l’Etat français, Daniel Ochida, co-président du Medef Nouvelle Calédonie en charge de l'économie et de la fiscalité, n’hésiterait pas à retenir la suivante : la conservation de l’outil de défiscalisation, pour lui essentiel au maintien de l’investissement sur le territoire. 
 
Daniel Ochida n’est d’ailleurs pas le seul à souhaiter défendre le dossier. Cherifa Linossier, présidente de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME) de Nouvelle-Calédonie, compte elle aussi défendre la défiscalisation au plus haut sommet de l’Etat, lors de la 4ème rencontre économique de la représentation patronale du Pacifique Sud, le 18 décembre prochain à Paris. Elle souhaite aussi évoquer la mise en place de la Banque Publique d’Investissement (BPI) et le droit des assurances.
 
David Meyer, Secrétaire Général de la Fédération des Fonctionnaires, souhaiterait de son côté attirer l’attention du Chef de l’Etat, sur trois sujets : la représentativité calédonienne dans les postes à responsabilités de la fonction publique d’Etat, la suppression progressive de l’indexation des retraites des cadres d’Etat, et le taux des crédits bancaires calédoniens, largement supérieurs à ceux de métropole.
 
Enfin, pour Didier Guénant-Jeanson, patron de l’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (USOENC), les choses sont claires : les compétences du chef de l’Etat en matière économique et sociale sont restreintes, voire nulles. C’est donc selon lui sur le plan politique qu’il faut s’adresser à François Hollande.
 
L’ensemble des acteurs économiques et sociaux calédoniens est tout de fois conscient que l’agenda de la visite-éclair présidentielle sera avant tout politique et protocolaire, et que les questions d’ordre économique et social seront relégués au second plan.