Après un marathon de 36 heures en Nouvelle-Calédonie, le président français François Hollande a quitté le territoire pour l'Australie, où il sera pendant deux jours en déplacement officielle. Il s'agira de la première visite d'un chef d'Etat français dans ce pays.
Après une visite de 36 heures en Nouvelle-Calédonie, menée au pas de course, le président François Hollande s’est envolé mardi matin pour l’Australie, où il doit effectuer une visite d’Etat.
Si cette visite est la première pour le président depuis le début de son mandat, elle est aussi la première visite officielle d’un chef d’Etat français. En effet, aucun autre président ne s’était jamais rendu jusque-là au pays des « Aussie ».
Les liens entre les deux pays sont pourtant anciens. Au lendemain des commémorations de l’Armistice de la Grande Guerre, on peut rappeler qu’environ 300.000 soldats australiens ont participé à la guerre 1914-1918. Presque deux soldats sur dix ne sont jamais rentrés et beaucoup ont péri en France.
Hormis les récentes polémiques autour de certains jeunes Français, arrivés en Australie avec des visa « Working Holiday » et appréhendés pour des faits de vols, la France est plutôt bien perçue. Vingt ans ont eu raison de le coup d’éclat diplomatique, causé en 1995 avec la décision du président de l’époque Jacques Chirac de reprendre les essais nucléaires dans l’atoll de Mururoa. Une décision qui avait été très mal prise par les Australiens. Aujourd’hui, la tension est retombée et les relations sont plus cordiales.
Au niveau économique, c’est par contre un vrai chantier auquel il faut s’atteler. Les liens entre la France et l’Australie dans ce secteur en sont encore à leurs balbutiements. Malgré la présence non négligeable de quelques 60 000 ressortissants français sur le territoire australien, les milliers de kilomètres séparant les deux pays limitent sérieusement les échanges commerciaux.
Cependant, et François Hollande l’a déjà rappelé lors de son allocution en Nouvelle-Calédonie, la France a pour objectif de développer et renforcer sa présence dans la région Asie-Océanie. Pour le président, il y a dans la zone « un besoin de France ».