La Nouvelle-Calédonie craint une épidémie de chikungunya

A ce jour, treize cas de chikungunya ont été recensés en Nouvelle-Calédonie. Tous sont des cas importés de Polynésie française, où l'épidémie sévit depuis le mois d'octobre. 
Le chikungunya, qui sévit en Polynésie française depuis début octobre et y prend des proportions alarmantes, touche aussi la Nouvelle-Calédonie. 
 
En Polynésie, où l’épidémie est en plein expansion, environ 18.000 cas ont été recensés. En Nouvelle-Calédonie, 13 cas, tous importés, ont été répertoriés à ce jour. 
 
Bien que les chiffres sur le Caillou soient encore loin de ceux de l’archipel polynésien, prudence et surveillance sont de mise, notamment du côté des autorités sanitaires.
 
Un dispositif de lutte contre la prolifération du moustique-tigre a été activé par le Gouvernement. A l’aéroport de La Tontouta, une caméra thermique est en fonctionnement depuis le début de l’épidémie en Polynésie. Vendredi, six nouveaux cas positifs de chikungunya ont été détectés à l’aéroport. 
 
Cinq communes de la Grande Terre ont été placées sous haute surveillance : Nouméa, Mont-Dore, Dumbéa, Païta et Voh. Les dernières comptent chacune un cas recensé. 
 
« C’est le début de la saison chaude et humide, donc la multiplication de moustiques s’accélère », commente le Docteur Anne Pfannstiel, chargée du programme Santé publique à la direction des affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie (DASS-NC). « Nous sommes très inquiets, et à chaque nouveau cas importé, une équipe de la DASS va sur le terrain pour faire du dépistage actif ». 
 
Retrouvez le reportage en images de Sheima Riahi et José Solia pour NC1ère :

 

En Polynésie, l’épidémie de chikungunya n’a pas seulement des conséquences au niveau sanitaire. Elle met aussi en péril l’économie du territoire. Ainsi certaines entreprises se retrouvent privées d’une partie de leur personnel, en congés maladie et doivent faire face avec des équipes réduites. 
 
« Au niveau de l’absentéisme, on est quand même à 50% », explique Alain Ménard, gérant de « Utuafare Ora ». « Ca devient très difficile ». 
 
Retrouvez le reportage en images de Polynésie 1ère :