Congrès: vote à haut risque pour le gouvernement de Nouvelle-Calédonie

Le Congrès doit se pencher ce lundi sur la réforme fiscale, notamment destinée à renflouer les caisses de la Nouvelle-Calédonie et de la Cafat. Mais au Palais Vauban, la partie s'annonce corsée tant les tensions, au sein de la coalition "loyaliste" du "contrat de gouvernance solidaire", sont fortes.
Les tensions sont si fortes que, ce week-end, le parti de Philippe Gomès, Calédonie-Ensemble, a menacé de démissionner du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, si les textes de la réforme fiscale n'étaient pas votés en l'état par ses partenaires du "Contrat de Gouvernance Solidaire", en l'occurrence le FPU (Front pour l'Unité) qui souhaitent différentes modifications, notamment au niveau de la taxation des entreprises.
Le parti de Philipe Gomès dénonce cette attitude vis-à-vis notamment des engagements contractés, lors de la signature du Contrat de Gouvernance Solidaire, mais aussi à l'issue de la conférence économique , sociale et fiscale qui avait réussi à rassembler la plupart des acteurs économiques et sociaux du pays. Calédonie Ensemble a d'ailleurs beau de rappeler que la situation financière actuelle est bien l'héritage de la précédente mandature .
3 ème partenaire du Contrat de Gouvernance Solidaire , l’UCF – L’Union pour la Calédonie dans la France - semble compter les points en prenant acte de la rupture du dialogue entre les deux mouvances. Le parti de Gaël Yanno appelle chacun, « à une attitude responsable et respectueuse des attentes de la population,  l’Unité des loyalistes étant la condition indispensable »  pour réussir la sortie de l’Accord de Nouméa dans la France.
 
Les syndicats attendent d'ailleurs les politiques au tournant, rappelant leurs engagements de l'époque mais aussi les concessions importantes que les syndicats ont consenti lors  de cette conférence économique , sociale et fiscale. Du côté du patronat, les MEDEF et la CGPME avaient même réussi à ranger les couteaux à l'issue de cette conférence, la 1ère du genre. 
Seule voix discordante - mais c'est c'est presque devenu une marque de fabrique de cette centrale -  Force Ouvrière ( CSTC FO) qui refuse cette réforme en l’état, notamment  la contribution calédonienne de solidarité  (CCS) que le syndicat estime injuste.  200 à 300 manifestants se sont retrouvés, ce lundi matin, davant le Congrès pour manifester contre son adoption. 

Une situation politique et syndicale tendue qui pourrait mettre en jeu la survie du gouvernement Liegeard. Réponse, au Palais Vauban, dans le courant de l'après-midi.