Un Contrat de Gouvernance Solidaire qui sent le sapin

Avec le refus du FPU de voter la réforme fiscale et la démission des membres CE du gouvernement calédonien, provoquant sa chute, le Contrat de Gouvernance Solidaire vole en éclat. Un pacte de raison né après le scrutin provincial à l'issue duquel aucun parti loyaliste n'avait obtenu la majorité.
Est-ce l'approche de Noël ? En tous cas c'est une certitude, le Contrat de Gouvernance solidaire sent, plus que jamais, le sapin après les derniers coups de canifs donnés de part et d'autre à ce pacte politique, 6 mois après sa signature. Un trio "loyaliste" (ou anti indépendantiste) obligé de s'entendre, malgré les inlassables querelles de personnes,  à l'issue d'un scrutin provincial qui avait placé Calédonie Ensemble en tête sans pour autant dégager la moindre majorité à quelque parti que ce soit.
Aujourd'hui, la rupture est donc consommée entre le FPU (Front pour l'Unité) dont la Présidente du Gouvernement Cynthia Ligeard est pourtant issue et Calédonie Ensemble, le parti de Philippe Gomès, l'UCF (Union pour la Calédonie dans la France) faisant presque office d'arbitre dans la querelle, avec toutefois, en interne, des divergences de fond sur la réforme fiscale à l'origine de cet éclatement.
Reste à savoir si les électeurs "loyalistes" apprécieront ces divisions à répétition, la situation économique mais aussi politique de la Nouvelle-Calédonie étant de plus en plus instable. Chez les indépendantistes, certains se mettent à rêver tout haut d'un nouveau gouvernement dirigé par un nationaliste. Le dernier gouvernement indépendantiste, à l'origine d'ailleurs de réformes importantes, remonte à juin 1982 . Autre temps, autre statut, le Président du conseil de Gouvernement était alors le Haut-commissaire mais le 1er élu calédonien de la liste, le Vice-Président, s'appelait Jean-Marie Tjibaou.

Retour sur l'existence éphémère du Contrat de Gouvernance Solidaire avec Sylvie Hmeun:


 

Mardi soir, Philippe Dunoyer était l'invité du journal télévisé de NC 1ère. Interrogé par Gwenola Quéméner, l'élu Calédonie Ensemble est revenu sur les raisons qui ont poussé les membres de Calédonie Ensemble à démissionner du gouvernement Ligeard.


C'est lors du vote, lundi au Congrès, de la réforme fiscale du gouvernement que la rupture entre le FPU et Calédonie Ensemble a été scellée. Le premier a refusé de voter la loi, en l'état, présentée et soutenue par le membre du gouvernement chargé de l'économie  Philippe Germain de Calédonie Ensemble. Si la réforme fiscale a bien été adoptée par 28 voix sur 54 ( 18 abstentions, 8 voix contre), c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase , faisant voler en éclat un pacte politique déjà bien fragile.

Rappel de ce nouvel épisode de la vie politique calédonienne avec Isabelle Braouet: