L’usine du Nord de la Nouvelle-Calédonie doit annoncer bientôt un plan d’économie à l’attention de ses sous-traitants. Ceux-ci s’inquiètent pour leur avenir.
Fin avril, l'entreprise KNS doit annoncer son plan d’économie pour ses sous-traitants, qui sont plus de 1500 à travailler pour l’usine du Nord.
« Pour l’instant, je suis sans activité », explique Karl Gibert, chef d’atelier, spécialisé dans la chaudronnerie.
Les machines de la chaudronnerie, qui produit d'ordinaire des tôles, sont à l’arrêt. KNS était le seul client de la société de maintenance. Faute de contrats, celle-ci a du réaffecter ses cinq employés à d’autres tâches.
L’entreprise Somainko, née il y a plus de deux ans et installée à Vavouto, est spécialisée dans la soudure, la tuyauterie mécanique ou encore le levage de charges. Elle emploie une soixantaine de salariés en CDI et CDD et gère également les contrats d’une centaine de sous-traitants.
Face à la baisse de contrats attendue, des mesures drastiques sont envisagées. Celles-ci concerneront « trente à quarante personnes, début juin », indique Didier Coulon, le directeur. « Ce sera fait en fonction des compétences de chacun et des besoins exprimés par le client ».
Si les dirigeants se déclarent officiellement optimistes quant à des chances de reprise, le son de cloche est différents du côté des cadres de l’entreprise, qui comprennent bien que l’avenir de leur société dépend de celle de l’usine du Nord.
« On ne fait souvent plus que des boulots d’urgence », commente Jean-Philippe Roumagne, superviseur mécanique. « On ne sait pas de quoi sera fait l’avenir », ajoute Jean-Luc Guépy, superviseur climatisation incendie. « En plus, il y a les fours qui ne fonctionnent pas, donc c’est encore pire ».
Retrouvez le reportage en images de Valérie Jauneau et Maurice Segu pour NC1ère :