En Tasmanie, les Aborigènes appellent à l’utilisation de l’écobuage pour contrer les incendies qui sévissent sur leur île.
L'écobuage, qu’on appelle parfois aussi débroussaillement par le feu, est une pratique agricole presque aussi ancienne que l’homme, pratiquée partout dans le monde.
La pratique originelle, selon laquelle on procédait à un travail d’arrachage, d’incinération en petits tas puis d’épandage des cendres, a été remplacée progressivement par une technique visant à brûler directement les végétaux. L’appellation d’écobuage est cependant restée.
A Boutaina, localité aborigène, au Sud de la Tasmanie, et classée réserve naturelle il y a quinze ans, on pratique l’écobuage qui doit aider la nature et est sans danger pour la vie animale. Le feu progressant lentement au niveau du sol, la fumée est rapidement détectée par les animaux et insectes, leur laissant le temps de fuir.
« Tous les animaux sentent la fumée et s’en vont », explique Victor Steffensen, éducateur indigène.
La rétrocession de ces terres en 1995 aux Aborigènes a été la première étape pour réintroduire cette tradition, qui demande du temps.
« Brûler les herbes en le faisant de la bonne manière prend du temps », poursuit Victor Steffensen.
Même les pommiers apprécient cette utilisation du feu. « Ce qui est bien, c’est que ça brûle ce qui peut s’enflammer facilement », commente Kelsey Wigg, sapeur-pompier.
Retrouvez le reportage en images d’ABC, avec la voix de Bernard Lassauce :