Quel accompagnement pour les patients en fin de vie ?

Le mois dernier, l’Assemblée nationale a adopté un nouveau dispositif sur la fin de vie. En Nouvelle-Calédonie, l’accompagnement de ces patients est pris en charge par l’équipe mobile du CHT, mais aussi par des bénévoles.
En mars dernier, l’Assemblée nationale a adopté la loi Claeys-Léonetti, un nouveau dispositif sur la fin de vie. Le texte, qui doit encore passer devant le Sénat, succède aux deux lois Léonetti de 2005 et 2008, et à la loi Kouchner de 1999, selon laquelle tout malade, dont l’état de santé le requiert, a droit à des soins palliatifs et à un accompagnement.
 
Les soins palliatifs interviennent à la fin mais aussi, dès le début d’une maladie inguérissable. Le médecin assure la prise en charge de la douleur, à l’aide notamment de la morphine, et des symptômes tels que les nausées, les vomissements ou encore les escarres. Le but : faire en sorte que les malades profitent le mieux possible du temps qui leur reste.
 
En Nouvelle-Calédonie, où les lois Léonetti ont été étendues en 2008, l’accompagnement et les soins palliatifs des malades sont notamment portés par l’équipe mobile du CHT et l’Association pour la qualité de vie des patients.
 
En 2011, le docteur en pneumologie Chantal Barbe a pris la tête de l’équipe mobile d’accompagnement et de soins palliatifs du CHT. Cette petite équipe de cinq personnes, composée d’un médecin, de deux infirmières et de deux psychologues à mi-temps, travaille essentiellement à l’hôpital mais aussi à l’extérieur.
 
« Aujourd’hui, un malade peut rédiger des directives anticipées mais le médecin peut considérer que le patient n’avait pas bien compris sa maladie », explique Chantal Barbe. 
 
« La nouvelle loi fait que le médecin sera véritablement contrait de suivre les directives anticipées », indique aussi Chantal Barbe. 
 
Ecoutez les propos de Chantal Barbe au micro de NC1ère La Radio :

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Les patients en fin de vie sont aussi accompagnés par des bénévoles. L’Association pour la qualité de vie des patients, l’AQVP, a ainsi été créée en 2001, soit deux ans après la loi Kouchner, qui posait les fondations de l’accompagnement bénévole. 
 
L’AQVP travaille avec les médecins et le personnel soignant, sur la base de conventions signées avec les établissements hospitaliers ou les maisons de retraite. 
 
Les bénévoles accompagnants doivent se plier à deux entretiens, dont l’un avec un psychologue, et suivre une formation. L’accompagnant bénévole intervient uniquement si le patient le souhaite.
 
« L’accompagnement lui-même, c’est une présence, une écoute », commente Gérard Sarda, vice-président de l’AQVP. 
 
Ecoutez les propos de Gérard Sarda au micro de NC1ère La Radio : 

ITW Sarda 200415

 

Dans sa rédaction initiale, la loi Léonetti implique, pour les malades qui le souhaitent, la désignation, d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées. En ce qui concerne les médecins, elle stipule de ne pas recourir à l’obstination déraisonnable de poursuivre les traitements, et de prendre toute décision médicale importante en collégialité. 
 
La nouvelle mouture Léonetti-Claeys, adoptée par l’Assemblée nationale le mois dernier, introduit la sédation profonde et continue jusqu’au décès du patient.