Depuis mercredi, le personnel local d’Air France est en grève. Sur la vingtaine de salariés que compte l’agence calédonienne, 18 salariés se sont réunis en intersyndicale USOENC et FO Transport devant le siège de la délégation.
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Au programme des revendications des grévistes de l’agence locale d’Air France : la révision des salaires après trois années de gel et de concessions, en raison, notamment, de l’augmentation du coût de la vie sur le territoire calédonien.
Les salariés dénoncent en effet l’absence d’évolution salariale au sein de l’entreprise Air France. Après trois années de gel des salaires, ils demandent que ceux-ci soient réajustés, en tenant compte de l’inflation.
Selon Chems Garin, délégué syndical du Soenc Transport, une revalorisation de 10 % permettrait de rattraper les évolutions de salaires perdues ces dernières années.
Impossible, selon la direction de l’agence locale. Cette revendication interveitn en effet au moment où le groupe Air France KLM impose à toutes ses filiales un plan quinquennal appelé Perform 2020. Ce plan stratégique vise à rétablir l’équilibre financier du groupe, et la Nouvelle-Calédonie ne fera pas exception à la modération salariale imposée. En métropole, les syndicats avaient boycotté la première réunion sur Perform 2020 qui s’était déroulée mi-mars.
Côté calédonien, le directeur de la délégation locale, Olivier Jallet, a rappelé que les salaires des agents sont déjà supérieurs aux accords de branche. Lors de la négociation annuelle obligatoire, la direction de l’agence locale avait proposé une revalorisation des salaires de 1 %. Revalorisation réaliste selon la direction, se dit par ailleurs ouverte au dialogue, mais loin des 10 % demandés par les salariés.
Le préavis de grève avait été déposé fin février. Mais les discussions avec la direction n’ayant trouvé aucun consensus, les salariés ont décidé de se mettre en grève.
Si la grève est pour l’heure illimitée, le mouvement pourrait se durcir si aucun consensus n’est trouvé, ont annoncé les grévistes. A noter toutefois que le mouvement n’a pas d’impact sur le trafic aérien.
Retrouvez le reportage en images de Sylvie Hmeun et Cédric Michaut pour NC1ère :
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