C'était l'une des demandes de réforme de l'Etat dans l'optique d'un financement de 27 milliards de francs CFP, celle de la modification des règles des arrêts maladie dans la fonction publique. Si jusqu'à présent, ce jour de carence n'existait pas, il va désormais être instauré dès le premier arrêt.
En d’autres termes, le premier jour de chaque arrêt maladie ne sera plus payé pour les fonctionnaires. Une mesure présentée pour lutter contre l'absentéisme et réaliser des économies.
Sous-amendement plus contraignant
Au départ, ce texte prévoyait que ce jour de carence soit appliqué seulement à partir du troisième arrêt maladie de l'agent. Mais avant la séance, l'intergroupe Rassemblement et Loyalistes ont déposé un amendement pour que ce jour de carence s'applique dès le deuxième arrêt maladie. L'objectif étant de faire encore plus d'économies.
Et finalement, après de longues discussions, un autre sous-amendement a été proposé par l'intergroupe, auquel s'est rallié Calédonie ensemble, pour que ce jour de carence s'applique dès le premier arrêt maladie. Ce vote d'un jour de carence dès le premier arrêt aligne donc le régime public territorial à celui de la fonction d'État.
Un gain de 500 millions de francs
Si le texte a été voté par les trois groupes, l'UC-FLNKS s'est prononcé contre, l'Uni s'est abstenu. Après suspension de séance, le texte complet, incluant le nouveau sous-amendement, a finalement été voté à l'unanimité. Pour certains, cette mesure doit permettre de faire plus de 500 millions de francs d'économies, toutes collectivités confondues, sur tout le territoire.
Reste maintenant à savoir comment les syndicats de la fonction publique vont réagir après ce nouveau tour de vis inattendu.