Au gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les membres du FPU et de l'UCF, visés par une réduction du nombre de leurs collaborateurs, parlent de "détournement de pouvoir" de la part du président Philippe Germain. Pour ce dernier, il s'agirait de mettre fin aux "trafics" concernant les collaborateurs.
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Mercredi, le président du gouvernement, Philippe Germain(Calédonie Ensemble) a décidé ne pas renouveler le contrat de plusieurs collaborateurs de membres du Front pour l’Unité (FPU) et de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF). Sonia Backès de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF), Cynthia Ligeard et Bernard Deladrière du Front pour l’Unité (FPU) ne disposeraient désormais plus que d’un seul collaborateur.
Une décision contestée par les membres du gouvernement visés, qui ont annoncé vouloir déposer un référé pour demander la suspension de la décision, ainsi qu'une demande en annulation de cette dernière. Ils exigent de disposer à nouveaux de trois collaborateurs.
"Nous avons trouvé au moins trois motifs d’inégalité dans ces décisions", a déclaré Bernard Deladrière du FPU, lors d’une conférence de presse jeudi après-midi.
Pour l’élu, le président du gouvernement n’est pas compétent pour répartir les postes de collaborateurs entre les membres du gouvernement. Ensuite, Philippe Germain n’aurait pas respecté le règlement intérieur du gouvernement qui veut que les postes soient répartis en fonction de l’étendue des secteurs.
"Troisièmement, il y a un détournement de pouvoir", poursuit Bernard Deladrière. " C’est à dire qu’il utilise ses pouvoirs, non pas dans l’intérêt du gouvernement, mais pour nous punir ".
Concernant la question des économies budgétaires, Bernard Deladrière explique ne pas être opposé sur le fond au fait de faire des économies. "Mais à ce moment-là, c’est l’ensemble des membres du gouvernement qui doit être soumis à cette recherche d’économies et pas seulement trois membres du gouvernement, parce qu’ils sont considérés comme étant dans l’opposition", a-t-il ajouté.
De son côté, le président du gouvernement Philippe Germain n’a pas mâché ses mots au sujet de la réduction du nombre de collaborateurs pour les membres de l’UCF et du FPU.
"J’ai décidé de mettre un terme aux abus et aux trafics qui se passent au niveau des collaborateurs", a-t-il déclaré au micro de NC1ère, en marge d’une conférence de presse.
Pour le président du gouvernement, les "trafics" concernent entre autres les rémunérations des collaborateurs, qu’il n’hésite pas à qualifier de "sur-rémunérations". "Trafics quand on transforme des postes de collaborateurs en des mi-temps avec des salaires de plein temps, trafics quand on licencie des collaborateurs et qu’on leur verse des indemnités et qu’on les réembauche derrière", a-t-il ajouté.
Philippe Germain a aussi pointé du doigt les critiques qui circulent sur Internet concernant le gouvernement actuel. "Il suffit de regarder dans les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les collaborateurs sont là pour dénigrer l’action du gouvernement ». Réduire le nombre de collaborateurs permettrait donc, selon lui, de « mettre un terme aussi à des collaborateurs qui passent leurs journées à critiquer, pour le compte de membre du gouvernement, l’action du gouvernement ".
Pour justifier sa décision, Philippe Germain a repris l’argument mis en avant la veille par le porte-parole du gouvernement, Thierry Cornaille : "Il y a des membres du gouvernement aujourd’hui, qui sont clairement dans l’opposition et qui luttent contre ce gouvernement. Il faut qu’ils en tirent les conséquences et qu’ils assument leur décision".
Une décision contestée par les membres du gouvernement visés, qui ont annoncé vouloir déposer un référé pour demander la suspension de la décision, ainsi qu'une demande en annulation de cette dernière. Ils exigent de disposer à nouveaux de trois collaborateurs.
"Nous avons trouvé au moins trois motifs d’inégalité dans ces décisions", a déclaré Bernard Deladrière du FPU, lors d’une conférence de presse jeudi après-midi.
Pour l’élu, le président du gouvernement n’est pas compétent pour répartir les postes de collaborateurs entre les membres du gouvernement. Ensuite, Philippe Germain n’aurait pas respecté le règlement intérieur du gouvernement qui veut que les postes soient répartis en fonction de l’étendue des secteurs.
"Troisièmement, il y a un détournement de pouvoir", poursuit Bernard Deladrière. " C’est à dire qu’il utilise ses pouvoirs, non pas dans l’intérêt du gouvernement, mais pour nous punir ".
Concernant la question des économies budgétaires, Bernard Deladrière explique ne pas être opposé sur le fond au fait de faire des économies. "Mais à ce moment-là, c’est l’ensemble des membres du gouvernement qui doit être soumis à cette recherche d’économies et pas seulement trois membres du gouvernement, parce qu’ils sont considérés comme étant dans l’opposition", a-t-il ajouté.
Retrouvez l’interview en images de Bernard Deladrière au micro de Caroline Antic-Martin et Nicolas Fasquel pour NC1ère :
De son côté, le président du gouvernement Philippe Germain n’a pas mâché ses mots au sujet de la réduction du nombre de collaborateurs pour les membres de l’UCF et du FPU.
"J’ai décidé de mettre un terme aux abus et aux trafics qui se passent au niveau des collaborateurs", a-t-il déclaré au micro de NC1ère, en marge d’une conférence de presse.
Pour le président du gouvernement, les "trafics" concernent entre autres les rémunérations des collaborateurs, qu’il n’hésite pas à qualifier de "sur-rémunérations". "Trafics quand on transforme des postes de collaborateurs en des mi-temps avec des salaires de plein temps, trafics quand on licencie des collaborateurs et qu’on leur verse des indemnités et qu’on les réembauche derrière", a-t-il ajouté.
Philippe Germain a aussi pointé du doigt les critiques qui circulent sur Internet concernant le gouvernement actuel. "Il suffit de regarder dans les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les collaborateurs sont là pour dénigrer l’action du gouvernement ». Réduire le nombre de collaborateurs permettrait donc, selon lui, de « mettre un terme aussi à des collaborateurs qui passent leurs journées à critiquer, pour le compte de membre du gouvernement, l’action du gouvernement ".
Pour justifier sa décision, Philippe Germain a repris l’argument mis en avant la veille par le porte-parole du gouvernement, Thierry Cornaille : "Il y a des membres du gouvernement aujourd’hui, qui sont clairement dans l’opposition et qui luttent contre ce gouvernement. Il faut qu’ils en tirent les conséquences et qu’ils assument leur décision".
Retrouvez l’interview en images de Philippe Germain au micro de Charlotte Mestre, Caroline Antic Martin et Nicolas Fasquel pour NC1ère :