Le tribunal de Koné a examiné ce mercredi l'affaire du "conducteur fou" de Pouembout. Jean-Yves Toibat avait affolé la Toile, en janvier dernier, après la diffusion d'une vidéo le montrant zigzaguant dans la plaine des Gaïacs au volant de sa 405. Le tribunal l'a condamné à 6 mois de prison ferme.
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Le "chauffard fou" de Pouembout a été appelé à la barre ce mercredi après-midi: le Tribunal de Koné a jugé Jean-Yves Toibat. La vidéo de ses méfaits avait circulé sur les réseaux sociaux, affolant la Toile et défrayant la chronique. Jean-Yves Toibat, employé sur mine, était apparemment un homme sans histoire. Et pourtant, le 19 décembre 2014, c’est au volant de son véhicule, une 405, que le jeune homme est filmé via un téléphone portable par la voiture qui le suivait, zigzaguant dans la Plaine des Gaïacs.
Un excès de vitesse à 140 km/h
Ivre, il coupe les virages, franchissant mêmes les lignes blanches et semblant chercher le contact direct avec les véhicules arrivant en sens inverse. Le prévenu se permet même de faire un excès de vitesse à plus de 140Km/h sur la RT1. Les gendarmes ont été prévenus des agissements du chauffard. Quelques jours plus tard, le signalement de son véhicule dans un garage permet d’identifier l’individu. Le jeune homme reconnaît très vite les faits.
"J'ai vraiment fait quelque chose de grave"
Bonnet rouge sur la tête, pantalon militaire et claquettes aux pieds, Jean-Yves Toibat s'est présenté seul à la barre, sans avocat. Le président de la section détachée de Nouméa à Koné Daniel Rodriguez, l'a forcé à revoir la vidéo le montrant zigzaguant dans la plaine des Gaïacs. Interrogé sur ce qu'il en pense, Jean-Yves Toibat reste d'abord discret, puis finit par avouer qu'il "a vraiment fait quelque chose de grave". Lors de son audition par les gendarmes, il finit par avouer les faits: "J'étais ivre", dira-t-il, "je voulais rentrer à Pouebo, mais je me suis rendu compte après une vingtaine de minutes que je n'allais jamais y arriver, alors j'ai laissé ma voiture et j'ai fait du pouce".
"C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu mort d'homme"
Le ministère public a dénoncé l'irresponsabilité du prévenu, insistant sur le fait que "c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident et mort d'homme", et a requis la condamnation à deux mois de prison ferme. Le tribunal ira plus loin: Jean-Yves Toibat a été condamné à six mois de prison ferme, la confiscation de son véhicule, 30 000 francs CFP d'amende pour défaut d'assurance, et 15 000 francs pour le renouvellement de la carte grise.