Suite à l'annonce de suspendre les négociations avec les rouleurs en raison de la découverte d'un impact de balle sur la fenêtre de son bureau, Philippe Germain a souligné qu'une ébauche de protocole avait été trouvée mercredi soir et critique la position des mineurs dans le conflit des rouleurs.
Suite à la découverte d'un impact de balle dans la vitre de son bureau jeudi matin, le président du gouvernement, Philippe Germain, a annoncé suspendre les négociations avec les rouleurs.
Il a par ailleurs fait savoir que ces négociations avaient conduit mercredi soir à une ébauche de protocole d'accord pour sortir du conflit. Le président du gouvernement répondait jeudi après-midi aux questions de NC1ère.
- Quelles sont les garanties que vous avez apporté aux rouleurs ?
- On leur a apporté toutes les garanties avec le représentant de l'Etat et au nom de l'ensemble des institutions et des signataires", explique Philippe Germain. Un, le soutien plein et entier des institutions et des signataires. Deux, leur garantir qu'il n'y aurait pas de fermeture ou d'arrêt des exportations. Trois, qu'ils seraient associés au futur schéma minier de la Nouvelle-Calédonie. Quatre, qu'on mettrait en place un accord inter-professionnel pour permettre à chaque rouleur d'avoir des contrats et des volumes de travail lui permettant de vivre. Ils sont venus devant le gouvernement en disant qu'ils voulaient des garanties sur leur travail", poursuit le président du gouvernement. Toutes ces garanties leur ont été apportées.
- Vous pensez donc ne pas avoir été entendu ?
- On l'a compris puisqu'ils nous ont dit hier soir que pour sortir du conflit, ils avaient besoin de l'autorisation des mineurs. Et qu'est-ce qu'on découvre ? Que maintenant, ils tirent sur l'institution, ils tirent sur le bureau du président du gouvernement. C'est une pression, c'est un coup de force tenté pour permettre aux mineurs de décider à la place des quatre institutions, dont l'avis est unanime, à savoir que pour l'instant, il n'y a pas d'exportation sur la Chine. Ils veulent nous obliger à le faire par la violence, et ça, ce n'est pas acceptable.
- Suite à cela, avez-vous pris contact avec les mineurs ?
- Je ne discute plus avec des gens qui veulent m'imposer des décisions par la violence. Les institutions ne peuvent pas fonctionner comme cela sinon on n'est plus dans un Etat de droit.
- Qu'est-ce que cela signifie lorsqu'on dit que les rouleurs ont besoin de l'autorisation des mineurs ?
- Les rouleurs ne sont pas propriétaires de mines. Ce qu'ils veulent, c'est du travail. Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que la SLN, la société Montagnat - et les rouleurs nous l'ont dit hier soir - ont arrêté le roulage de latérites vers le bord de mer. Donc les rouleurs n'ont plus de travail depuis deux mois, parce qu'ils disent qu'ils n'ont pas d'autorisation d'exportation vers la Chine, alors qu'ils peuvent exporter vers l'Australie. Donc c'était préparé pour pouvoir affamer les mineurs, faire monter la pression, pour qu'ils se retournent vers le gouvernement. Mais ce sont les mineurs qui sont derrière.
- Considérez-vous que la situation est très grave ?
- La situation est grave, car dès lors qu'on veut imposer par la violence en tirant sur une institution pour obtenir une décision favorable à un secteur professionnel, c'est inacceptable. On sort de l'Etat de droit.
Retrouvez les images de l'entretien de Philippe Germain avec Thérèse Waia et Claude Lindor pour NC1ère :
Il a par ailleurs fait savoir que ces négociations avaient conduit mercredi soir à une ébauche de protocole d'accord pour sortir du conflit. Le président du gouvernement répondait jeudi après-midi aux questions de NC1ère.
- Quelles sont les garanties que vous avez apporté aux rouleurs ?
- On leur a apporté toutes les garanties avec le représentant de l'Etat et au nom de l'ensemble des institutions et des signataires", explique Philippe Germain. Un, le soutien plein et entier des institutions et des signataires. Deux, leur garantir qu'il n'y aurait pas de fermeture ou d'arrêt des exportations. Trois, qu'ils seraient associés au futur schéma minier de la Nouvelle-Calédonie. Quatre, qu'on mettrait en place un accord inter-professionnel pour permettre à chaque rouleur d'avoir des contrats et des volumes de travail lui permettant de vivre. Ils sont venus devant le gouvernement en disant qu'ils voulaient des garanties sur leur travail", poursuit le président du gouvernement. Toutes ces garanties leur ont été apportées.
- Vous pensez donc ne pas avoir été entendu ?
- On l'a compris puisqu'ils nous ont dit hier soir que pour sortir du conflit, ils avaient besoin de l'autorisation des mineurs. Et qu'est-ce qu'on découvre ? Que maintenant, ils tirent sur l'institution, ils tirent sur le bureau du président du gouvernement. C'est une pression, c'est un coup de force tenté pour permettre aux mineurs de décider à la place des quatre institutions, dont l'avis est unanime, à savoir que pour l'instant, il n'y a pas d'exportation sur la Chine. Ils veulent nous obliger à le faire par la violence, et ça, ce n'est pas acceptable.
- Suite à cela, avez-vous pris contact avec les mineurs ?
- Je ne discute plus avec des gens qui veulent m'imposer des décisions par la violence. Les institutions ne peuvent pas fonctionner comme cela sinon on n'est plus dans un Etat de droit.
- Qu'est-ce que cela signifie lorsqu'on dit que les rouleurs ont besoin de l'autorisation des mineurs ?
- Les rouleurs ne sont pas propriétaires de mines. Ce qu'ils veulent, c'est du travail. Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que la SLN, la société Montagnat - et les rouleurs nous l'ont dit hier soir - ont arrêté le roulage de latérites vers le bord de mer. Donc les rouleurs n'ont plus de travail depuis deux mois, parce qu'ils disent qu'ils n'ont pas d'autorisation d'exportation vers la Chine, alors qu'ils peuvent exporter vers l'Australie. Donc c'était préparé pour pouvoir affamer les mineurs, faire monter la pression, pour qu'ils se retournent vers le gouvernement. Mais ce sont les mineurs qui sont derrière.
- Considérez-vous que la situation est très grave ?
- La situation est grave, car dès lors qu'on veut imposer par la violence en tirant sur une institution pour obtenir une décision favorable à un secteur professionnel, c'est inacceptable. On sort de l'Etat de droit.
Retrouvez les images de l'entretien de Philippe Germain avec Thérèse Waia et Claude Lindor pour NC1ère :