En Province Nord, un ver, le nématode, affecte les plantations d'ignames. La Chambre d’Agriculture, la DDEE de la Province Nord et l’Association BioCalédonia multiplent les campagnes d’information auprès des cultivateurs d’ignames.
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Connaissez-vous les nématodes ? A l’œil nu, le nématode passe presque inaperçu. Mais au microscopique, il ressemble à un filament d’ampoule. Ces vers microscopiques, qui pullulent dans le sol, affectent les plantations d’ignames et sont responsables de nombreux dégâts dans les champs.
Le ver provoque des tâches noires sur l’auréole des ignames, sciemment découpées. D'après les cultivateurs, cette altération du tubercule est le résultat d’un dérèglement climatique.
"Moi, j'ai vu des nématodes sur mon champ d'ignames, mais je ne savais pas trop faire", explique un cultivateur. "J'ai arrosé et après c'était parti".
En Province Nord, plusieurs régions sont impactées. Les services de la Direction de Développement Economique et de l’Environnement (DDEE) de la Province Nord se sont intéressés à ce ver microscopique au début de l’année, après avoir été alertés par un cultivateur de la région de Voh. Avec l’appui de la Chambre d’Agriculture et de l’Association Biocalédonia, les différents partenaires se sont donnés pour mission d’informer un maximum l’ensemble des populations.
"Ce n'est pas quelque chose de nouveau", explique Nicolas Hugo, chargé de mission du Groupement de défense sanitaire du végétal à la Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Calédonie. "C'est nouveau à notre niveau, parce qu'avant nous n'étions pas outillés pour le diagnostiquer. Maintenant qu'on est outillé pour, on trouvait que c'était une chance de partager ça avec les gens".
Ecoutez les propos de Nicolas Hugo au micro de Cédrick Wakahugneme pour NC1ère La Radio :
ITW Nematodes 18/09/15
Dans un premier temps, les cultivateurs sont invités à apprendre à reconnaître le ver.
"On l'a montré sous forme de photos, ou on a carrément fait une extraction des nématodes avec des produits chimiques, et montrer directement", explique Vaimoana Fogliani, technicien en tubercule tropicaux et maraîchage.
Observations du ver responsable de nombreux dégâts des champs, reconnaissance des symptômes sur les tubercules affectés, démonstration des techniques de fragmentation et d’échaudage, les techniciens soulignent les nombreuses solutions en amont de la plantation.
Malgré le parasitage causé par le nématode, les tubercules restent consommable, mais les techniciens souhaitent que les cultivateurs reconnaissent ces vers et adoptent les bons conseils de plantation.
"Il faut continuer à assurer le temps de jachère entre deux plantations d'ignames et de cumuler avec des thermothérapies avec des semences", commente Nicolas Hugo.
Après Voh, Ouégoa et désormais Poya, les intervenants iront à la rencontre de plusieurs producteurs du Territoire de la Province Nord. Mais avant, ils devront faire escale dès le mois prochain sur la commune de Ponérihouen.