La schizophrénie, une maladie méconnue mais bien présente sur le Caillou

Elizabeth de Pontlevoye, présidente de l'association Hippocampe, sur le plateau du JT de NC1ère à 19h, mercredi 7 octobre 2015
Invitée de 19h15, Elizabeth de Pontlevoye, présidente de l'association Hippocampe, revient sur la question de la schizophrénie. Une maladie souvent peu connue, mais qui touche un nombre assez important de personnes en Nouvelle-Calédonie.
L'association Hippocampe, en partenariat avec l’Espace Uni Handicap de l'UNC, organise une conférence-débat, "La schizophrénie, mieux comprendre pour agir", qui se tiendra à l'Université de Nouvelle-Calédonie, ce jeudi 8 octobre à 17h30.

"La schizophrénie est une maladie très complexe, qui est très peu connue et qui est en réalité la perte de l'unité", explique Elizabeth de Pontlevoye, présidente de l'association Hippocampe.

Malade psychiatrique, la schizophrénie se traduit entre autres par des difficultés à s'adapter à la vie sociale. Le malade fait souvent face à une incompréhension de la part des familles, des amis. "Il y a un repli qui se fait sur soi-même", poursuit Elizabeth de Pontlevoye.

La schizophrénie Apparaît souvent à l'adolescence. Constatant qu'il y a "un problème", beaucoup de familles se retrouvent souvent désemparées car elles n'arrivent pas à comprendre l'attitude de l'adolescent. "Le premier réflexe des familles, c'est de se dire, qu'est-ce qui se passe, est-ce que c'est une crise d'adolescence, est-ce qu'il y a eu un boucan, est-ce qu'il est malade, est-ce qu'il a fumé ?", souligne Elizabeth de Pontlevoye.

Si la schizophrénie ne se guérit pas, elle peut en revanche se soigner. Le cannabis est un facteur aggravant pour les personnes déjà fragiles, ainsi que le stress. "Les traitements permettent de "réunifier" un peu le cerveau, de soigner ces hallucinations que l'ont peut avoir, de toutes sortes d'ailleurs".

En Nouvelle-Calédonie, la maladie touche proportionnellement plus de personnes qu'en métropole. "On a un triste record. En métropole, on parle d'une prévalence de 0,7 à 1%. Et sur le territoire, on parle plus de 2 à 3%", explique Elizabeth de Pontlevoye.

"Je pense qu'il y a une part d'hérédité. Après quand je parle de génétique, comme moi je le comprends, ce n'est pas forcément héréditaire de père en fils. C'est plus un mélange de gênes qui peut faire qu'une personne est fragile."

Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Elizabeth de Pontlevoye, conduit par Alexandre Rosada pour NC1ère (JT de 19h, mercredi 7 octobre 2015) :