Ce mardi, près d’une centaine de femmes ont marché dans le village de Hienghène, en Nouvelle-Calédonie, pour protester contre les violences faites aux femmes.
Des mamans de Hienghène, mais aussi d'autres communes, se sont jointes ce mardi matin à la manifestation organisée par la Fédération des femmes de Hienghène et la Commission de la femme de la mairie, pour dire non à la violence faite aux femmes. Certaines ont pris le micro pour encourager les victimes à refuser la violence et le silence.
Clotilde Téin Wéhaoué, venue de Gomen pour participer à la marche, témoigne sur son vécu. Elle était une femme battue par son ancien compagnon et a décidé de le quitter pour se marier à Gomen.
"Il y a beaucoup de femmes qui se font agresser, que ce soit mentalement, que ce soit sexuellement. Il faut le dire, il ne faut plus le cacher", déclare Clotilde.
Ecoutez les propos de Clotilde Téin Wéhaoué au micro de Marguerite Poigoune pour NC1ère La Radio :
ITW Marche Hienghène 241115
Les femmes ont marché depuis la place du village jusque devant la gendarmerie, où des femmes ont aussi pris la parole, pour dire non à la violence sous toutes ses formes. Refuser aussi les paroles assassines, qui font "plus mal que les coups".
"Les mots vont jusque dans la personne, et vont jusqu'à l'âme et c'est là où ça se joue", déclare Yvonne Sahilé, la présidente de la fédération des femmes de Hienghène. "La femme se sent humiliée, rabaissée. Les enfants subissent et par la suite, ils reproduisent les mêmes choses. Pour que ça s'arrête, il faut que les personnes soient ouvertes aux personnes autour, par exemple, les infirmières, les gendarmes, les assistantes sociales".