Quel avenir pour la raffinerie de nickel de Yabulu, en Australie ? Son propriétaire, le magnat minier et homme politique Clive Palmer demande un prêt aux autorités du Queensland. S'il ne l'obtient pas, la raffinerie pourrait fermer, et plus de 700 personnes se retrouveraient au chômage, menace-t-il.
•
Tout est parti d'une brouille financière avec son ancien partenaire chinois, CITIC. Clive Palmer accuse l'entreprise chinoise de ne pas avoir versé les royalties qu'elle doit en échange de l'exploitation de minerai de fer en Australie occidentale. En compensation, le magnat australien a réclamé le versement immédiat de 48 millions de dollars.
Mais la cour suprême d'Australie occidentale vient de lui donner tort.
Une décision qui aura un impact sur sa raffinerie de nickel dans le Queensland, affirme-t-il. On sait que Clive Palmer était à la recherche de financements, ces dernières semaines, pour sa société Queensland nickel, qui souffre de la chute du prix du nickel.
Il demande maintenant aux autorités locales de l'aider à sauver la raffinerie, qui emploie plus de 700 personnes près de Townsville - où le taux de chômage atteint déjà 10%, contre 6% au plan national.
Les négociations ont commencé hier après-midi : Clive Palmer a rencontré le ministre local des Finances. Il demande un prêt de 48 millions de dollars - exactement la somme qu'il réclamait au chinois CITIC. Il se dit prêt à accepter que sa société Queensland nickel soit placée sous tutelle administrative.
Depuis des années, cette entreprise est le principal acheteur des latérites calédoniennes. Devant la cour suprême d'Australie occidentale, les avocats de Clive Palmer ont affirmé que l'avenir de la raffinerie de Yabulu aurait un impact sur les emplois de 500 Calédoniens. Mais le juge Paul Tottle a balayé cet argument : "Les intérêts calédoniens ne sont pas menacés", a-t-il déclaré.