2021, une année à 900 vacanciers venus des airs en Nouvelle-Calédonie

Une entrée de l'aéroport international de la Tontouta, vendredi 6 août 2021.
Si les vols commerciaux ont repris en Nouvelle-Calédonie, l’Institut de la statistique et des études économiques a publié, jeudi 9 juin, sa synthèse annuelle sur le tourisme en Nouvelle-Calédonie en 2021. Une année où les voyageurs internationaux n'ont été acceptés qu'à partir du 1er décembre.

L'année dernière aura été pire que 2020 en matière d'arrivée de passagers à l'aéroport international de La Tontouta. Retour sur 2021, une année quasiment exsangue de touristes internationaux, à cause de la crise sanitaire, de restrictions des entrées aux seuls motifs impérieux et de la vaccination obligatoire.

12 450 touristes sur toute l'année…

En 2021, 12 450 touristes sont entrés en Nouvelle-Calédonie par avion sur la totalité de l'année, a confirmé la synthèse annuelle Tourisme de l'Institut de la statistique et des études économiques (Isee NC), publiée jeudi 9 juin. Les rotations des paquebots n'ayant pas repris, aucun croisiériste n'a foulé le sol du Caillou. Après une chute de -60% du nombre de voyageurs, en 2020, celui-ci s'est réduit de -90% par rapport à 2019. Cette année-là, jusqu'à 15 000 d'entre eux étaient arrivés pour le seul mois de décembre.

En 2021, la fréquentation touriste s'est réduite de -90% en Nouvelle-Calédonie, par rapport à 2019.

… venus presque exclusivement de Métropole et de Wallis-et-Futuna

La fréquentation s'est cantonnée aux résidents métropolitains (64% des arrivées) et de Wallis-et-Futuna (19%). Ces derniers ont constitué jusqu'à 53% des arrivées, au premier trimestre, avec 1 629 personnes en provenance de Hihifo, contre 1 100 de Métropole.

Enregistrement avant le vol Tontouta-Hihifo du 30 août.

"Bien que considérablement réduit", le trafic avec l'Australie a progressé, en deuxième partie d'année, avec 48% de voyageurs entrants pour un motif professionnel. Aircalin a ainsi affrété des vols charters, à partir d'octobre, pour les entreprises calédoniennes qui nécessitaient des opérations de maintenance. Les frontières se sont ensuite rouvertes, en décembre, avec l'Australie.

Des étudiants…

Les étudiants ont constitué 21% des personnes qui ont répondu à l'enquête passagers de l'Isee NC à leur descente d'avion. Ils se sont concentrés sur les vacances universitaires métropolitaines, de juin à août et les périodes des fêtes de fin d'année. Des étudiants de Wallis-et-Futuna, de Polynésie française, du Vanuatu et d'Australie en également passé leurs vacances sur le Caillou.

… et des militaires

A la faveur de la préparation du troisième référendum et de la réouverture des frontières, les renforts temporaires de personnels militaires ont doublé, par rapport à 2020, année déjà marquée par un précédent référendum. Ils ont constitué 23% des entrants qui ont répondu à l'Isee NC.

Les entrées ont augmenté de +42% sur les trois derniers trimestres 2021.

Mais seulement 900 vacanciers

Avec la crise sanitaire, des restrictions des entrées aux seuls motifs impérieux, de la vaccination obligatoire, de la quatorzaine et de la septaine ont été instaurées et les vacanciers n'ont constitué que 14% des passagers aériens entrés sur le territoire, soit 900 personnes. Parmi les autres motifs indiqués par les voyageurs, 41% ont évoqué des raisons familiales, 27% des impératifs professionnels et 9% des questions de santé.

Des hôtels moins sollicités…

Un agent de l'agence sanitaire et social lors de l'entretien d'une chambre du Méridien, à Nouméa.

Alors qu'en 2020, 50% des touristes ont déclaré loger à l'hôtel, ils n'ont été que 34% à y résider en 2021. Dans l'agglomération nouméenne "certains hôtels n’ont pu maintenir une activité que grâce à l’accueil en quatorzaine/septaine, des passagers débarquant ; puis l’accueil en hospitel de malades de la Covid dans des formes moins graves", note l'Isee NC.

… mais fréquentés par les Calédoniens

Dans l'intérieur et dans les îles, "ce sont les séjours des Calédoniens bloqués sur le territoire, qui ont permis à l’activité de se maintenir en partie", reconnaît par ailleurs le document.