Les rendez-vous se succèdent, pour la délégation calédonienne qui représente à Paris le gouvernement collégial. Après le ministère des Outre-mer, c’est à l’Elysée qu’elle s’est efforcée de défendre le plan S2R de l’exécutif local. Quel accueil par Emmanuel Macron, ce vendredi 15 novembre en fin de journée (soit dans la nuit de vendredi à samedi heure de Calédonie) ? "Ce qui nous a particulièrement rassurés, c’est toujours l’engagement du président de la République sur le dossier calédonien", réagit Christopher Gygès, l’un des membres de la délégation. "Sur le côté sécuritaire mais également sur le côté économique et social."
"Continuer à s’impliquer personnellement"
"Un engagement qui s’inscrit dans le long terme, estime-t-il, puisque le président a dit qu’il voulait continuer à s’impliquer personnellement sur le dossier. Pour nous, c’est extrêmement important que les plus hautes instances de l’Etat s’engagent sur le dossier calédonien." Sur des mesures financières ? "Ça, ça appartient au Parlement qui, actuellement, travaille sur le projet de loi de finances. On aura l’occasion de voir le Premier ministre lundi. Mais le président de la République a assuré de son soutien personnel sur un certain nombre de sujets".
De la reprise d’un dialogue politique
"On a parlé des conditions de la reprise du dialogue, ajoute Christopher Gygès, mais ce n’était pas la mission principale du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. On est là pour travailler sur les conditions économiques. Comment on donne un salaire aux Calédoniens, comment on assure une reprise économique du territoire et une reconstruction. La reprise du dialogue institutionnel viendra dans un autre temps."
Son interview par la 1ère
Besoin de "visibilité sur trois ans"
En déplacement sur place, le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale ont déjà exprimé leur soutien au fameux plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction. Plus tôt ce vendredi, la délégation a aussi rencontré le ministre des Outre-mer, qu’elle doit revoir "deux ou trois fois la semaine prochaine". "Pour réussir", résumait alors Louis Mapou, président de l’exécutif calédonien, "il faut qu'on nous donne de la visibilité sur trois ans. Mais aussi qu’il y ait un travail très serré, très fin, entre le gouvernement national et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, pour qu’on puisse apporter de l’assurance à nos concitoyens."