A Poindimié, une association forme à l'agroforesterie

Un stage d'agroforesterie à Poindimié.
Des particuliers venus de toute la Calédonie apprennent à cultiver autrement leurs fruits et légumes, afin de mieux produire et consommer.

Faire pousser des arbres au milieu des champs pour préserver la biodiversité et protéger les parcelles des vents, de l'érosion et du ruissellement, c'est le principe de l'agroforesterie. Une pratique agricole qui fait actuellement l'objet d'un atelier dans la commune de Poindimié. Ce jour-là, une quinzaine de personnes, venues des quatre coins de la Grande terre, et même de l'île de Maré, ont fait le déplacement pour en apprendre davantage sur le sol, la terre, et ainsi optimiser leurs récoltes. 

S'adapter au changement climatique 

Si les atouts de l'agroforesterie sont nombreux en termes de préservation de l'équilibre de la biodiversité et de réduction des contraintes agronomiques, l'association entre arbres et cultures permet aussi de répondre aux enjeux du climat. Parmi les craintes, des impacts directs sur le fonctionnement des écosystèmes. "On se rend compte que pour tout ce qui est changement climatique, la côte Est commence à être impactée. D'où l'importance de réagir en favorisant ces techniques-là", assure Henri Pwo Ni Dé N, l'un des formateurs de l'association NKAT qui mène ce stage. 

La transmission d'une philosophie de vie 

A l'heure de la malbouffe et de l'inflation, la pratique de l'agroforesterie apparait également comme une solution. "Faire de l'agroforesterie, c'est restituer l'humain. C'est très important. En pratiquant l'agroforesterie, les gens savent ce qu'ils plantent et ce qu'ils mangent", poursuit Henri Pwo Ni Dé N. Et son collègue de poursuivre : "Les gens ont besoin de manger sain, et vous savez que ce qu'on produit à la maison, c'est gratuit. Donc, forcément, on est un peu dans la résilience. Mais une résilience active et non pas passive. Voilà le message que l'on souhaite apporter aujourd'hui au travers de ces ateliers", conclut le président de l'asssociation NKAT. 

Le reportage de Brice Bachon et Nathan Poaouteta : 

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