Les abeilles seront-elles nos meilleurs indicateurs de pollution atmosphérique ?

Depuis quelques semaines à Nouméa, un professeur australien teste les ruchers des apiculteurs afin de déterminer notre niveau de pollution. 
Dans leurs pérégrinations quotidiennes dans les quartiers de Nouméa, les abeilles transportent et rapportent à la ruche toutes les pollutions atmosphériques. Mark Taylor, professeur australien en sciences de l'environnement, en a fait son sujet d'étude. En rencontrant les apiculteurs de l'agglomération, il teste depuis un mois notre niveau de pollution. 
 

" Nous cherchons à déterminer le niveau de pollution de l'atmosphère sur une période déterminée donc sur le mois où j'étais en Nouvelle-Calédonie. J'ai pour cela placé une surface de plastique sur laquelle je vais calculer la dose journalière de poussière"

- Mark Taylor, scientifique


L'atmosphère et les sols sont contaminés par le nickel, le chrome mais aussi par les particules fines. Le professeur n'a d'ailleurs jamais vu une telle pollution dans les villes australiennes. Les abeilles seraient donc en première ligne. 
 

"Si les études montrent que le miel est contaminé, on ne peut malheureusement rien y faire. Mais nous avons une qualité de miel assez exceptionnelle"
- Philippe Lemaitre, apiculteur

 

Nos ruchers contaminés ?


En analysant le corps des abeilles ou la qualité du miel, le scientifique pourra déterminer le niveau de pollution à Nouméa.
 

"Dans chaque étude que nous avons mené et dans tous les lieux, le miel a toujours un niveau de pollution moindre que dans le sol, l'atmosphère et les abeilles. Les abeilles filtrent la pollution, nous pouvons donc les utiliser comme bio-indicateurs"

- Mark Taylor, scientifique 


En élaborant un réseau, une cartographie des 500 ruchers déclarés à Nouméa, le scientifique pourra d'ici la fin de l'année déterminer les niveaux de pollution suivant les quartiers. 

Le reportage d'Antoine Le Tenneur et de Cédric Michaut 
©nouvellecaledonie