L'actu du Pacifique en bref du jeudi 26 janvier 2017

L'actu du Pacifique en bref: la société minière "Rio Tinto" a annoncé qu'elle comptait vendre ses mines de charbon de Hunter Valley, en Nouvelle-Galles-du-Sud, à une compagnie soutenue par le gouvernement chinois; les îles Tonga surendettées et dépendantes de l'aide chinoise...
La compagnie « Yancoal » prévoit d'acheter les mines de Rio Tinto pour un peu plus de 3 milliards de dollars. L'accord est toujours assujetti aux approbations du gouvernement australien, aux agences de réglementation chinoises et à l'approbation des actionnaires. Le gouvernement a resserré les lois sur les investissements étrangers l'an dernier après que la décision controversée du gouvernement du Territoire du Nord de louer le port de Darwin pendant 99 ans à une entreprise chinoise.

L'analyste en exploitation minière, Giuliano Sala Tenna de Bell Potter Securities pense que le Conseil d'examen des investissements étrangers va certainement approuver l'accord. "Il y a toujours un risque, mais il serait difficile pour les régulateurs d'intervenir dans ce cas, car si elles interviennent alors vraiment, ce serait dire aux grandes compagnies minières qu'ils pourraient potentiellement intervenir sur d'autres transactions de cette nature". 
D'autres personnes se sont réjouies en apprenant la nouvelle: il s'agit des résidents du village de Bulga, en Nouvelle-Galles-du-Sud.  Ceux-là mêmes qui ont essayé d'arrêter l'expansion de la mine de la mine de Mount Thorley Warkworth pendant plusieurs années. John Krey, président de l'Association du Progrès de Bulga Milbrodale, affirme que « nous sommes en lutte avec [Rio Tinto] depuis sept ans et demi ... nous ne connaissons pas la réputation de Yancoal, nous ne connaissons pas leur style de gestion ou leur approche communautaire, mais nous pensons que ce sera mieux Que Rio de toute façon. » Depuis 2013, Rio Tinto a revendu au moins 10 milliards de dollars de ses actifs, comprenant la mine de charbon de Clermont dans le Queensland ainsi que celle de Bengalla et de Mount Pleasant en Nouvelle-Galles-du-Sud.
 
Les îles Tonga surendettées et dépendantes de l'aide chinoise. Le pays a emprunté plus de 157 millions de dollars à la Chine pour la reconstruction de sa capitale Nuku'alofa après les émeutes de novembre 2006, suivis plus tard de 113 millions de dollars pour la reconstruction des routes. Depuis 2007, il est clair que le gouvernement ne pourra pas tenir ses engagements initiaux de rembourser les intérêts qui s'élèvent à 7 millions de dollars. En plus des programmes d'aide en cours, la contribution financière du géant asiatique aux Tonga comprend des travaux de constructions dans la capitale, dont ceux du palais Saint George et la préparation des Jeux du Pacifique de 2019.  Lors d'une réunion entre certains membres du cabinet du Premier ministre et de la Délégation du Congrès national chinois. Akilisi Pohiva a reconnu que le programme d'assistance bilatérale de la Chine était louable pour sa taille et son rayonnement. Rien n'a cependant été dit au sujet des deux prêts impayés du gouvernement tongien à la Banque EXIM de Chine.
 
Le Timor Leste abandonne les poursuites contre l'Australie qu'il accusait d'espionnage. Une décision prise dans le but de faire avancer le dossier du conflit qui oppose les deux pays au sujet de leurs frontières maritimes permanentes dans la mer de Timor. Après une semaine de négociations à Singapour, le Timor Leste et l'Australie ont annoncé qu'il fallait faire en sorte que les négociations se passent dans un climat de confiance. Le Timor Leste accusait l'Australie d'avoir mis le cabinet du Premier ministre du Timor Leste sous écoute, lors des négociations de 2006 du Traité de la mer de Timor, suite à des révélations d'un ancien officier de l'ASIS - les services australiens de renseignements extérieurs.  Une action qui aurait donné l'avantage à l'Australie lors de la répartition des recettes provenant du gisement de gaz et de pétrole de Greater Sunrise.