17h35 à Paris. L'A330neo de la compagnie Aircalin progresse doucement sur le parking du terminal 2C de l'aéroport Charles de Gaulle. À l'intérieur, 268 passagers, et parmi les premiers à sortir de l'appareil, la délégation officielle, avec le sentiment de vivre un moment historique. "C'est une chance et une opportunité [au vu de] la situation du territoire actuellement, pour Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la promotion internationale du tourisme. Ça ouvre des perspectives de travail avec Bangkok et Paris."
Après un peu plus de 22 heures de vol, les traits sont un peu tirés. "C'est long", pour un passager, mais "plus rapide avec deux heures d'escale" pour un autre. Des attestations ont été distribuées pour prouver qu'ils étaient bien dans le premier vol Nouméa-Bangkok-Paris. "C'est quelque chose d'historique qu'il faut garder" pour un jeune homme.
Un pari sur l'avenir
Cette nouvelle ligne est un défi pour la compagnie à l'hibiscus. Celui de rallier Paris en moins de 24 heures, avec une seule escale. "C'est aujourd'hui la route la plus rapide", confirme Laurent Chevillard, commandant de bord. Fortement secouée par les évènements, Aircalin veut améliorer sa situation économique et préserver ses emplois. "En 2024, notre trafic a été divisé par deux, retrace Georges Selefen, directeur général du transporteur. Et pour pouvoir compenser la baisse d'activité, notre objectif c'est d'aller chercher des revenus complémentaires, notamment sur le segment Bangkok-Paris".
Un vol inaugural jalonné de cérémonies, de discours et de danses traditionnelles, d'abord à Nouméa, puis à Bangkok, et enfin à Paris. 2h30 plus tard, l'A330neo a redécollé vers le Caillou.
Le reportage de Pierre Lacombe et Emmanuel Gire :