À la veille de la rentrée scolaire, c'était un dimanche chargé à l'aérodrome de Magenta. Le doute a plané toute la journée concernant la reprise ou non des blocages à Lifou et à l'île des Pins. Les vols ont pu avoir lieu, a confirmé le gouvernement. Mais l'absence de visibilité a poussé beaucoup de touristes à s’organiser en conséquence.
Entre inquiétude et optimisme
Si l’inquiétude se lit sans difficulté sur le visage de certains voyageurs, d’autres en revanche conservent leur optimisme. Yoann et Margot, deux touristes métropolitains, ne se voyaient pas faire l’impasse sur l’île des Pins, malgré l’incertitude autour des futurs vols. "Pour l'instant, on n'appréhende pas trop, c'est pour ça qu'on part aujourd'hui et pas demain pour éviter d'être vraiment bloqués. Au moins on sera sur place et on verra pour la suite." Et en cas de blocage, pas de stress pour la jeune femme : "on essaiera peut-être de prendre le bateau, on a vu qu'il y en avait un samedi s'il n'y a pas d’avion."
Le Betico à la rescousse
Le recours à la voie maritime semble être la solution plébiscitée, y compris par ces voyageurs en partance pour Lifou. "Normalement on rentre mercredi soir par l'avion, mais on a prévu le Betico en plan B parce qu'on a le temps de repartir vendredi si jamais il y a des blocages", explique Tom. Une option qui ne semble pas décourager le jeune homme. "On avait prévu de rester quatre jours, ça prolongerait à six jours. Bon, ça va, c'est pas plus mal, il y a pire comme endroit pour rester bloqué", s'amuse-t-il.
Yannick, en revanche, s'il garde le sourire il ne perd pas de vue d'autres impératifs."On verra comment ça se passe. On retourne en France samedi, il faudra trouver une solution d'ici là. "
Ne pas rater le retour en Métropole
Car rater l’avion du retour vers la Métropole est une hantise qui a poussé certains touristes à abréger leur séjour sur les îles. "On devait rester un jour de plus sur l'île des Pins, explique Jacques, et on a pris la décision d'annuler toutes nos réservations. Ça aurait causé d'autres problèmes si on était restés coincés sur l'île des Pins."
Quant à Charles, le jeune homme avait tout prévu : "Jai pris la précaution de ménager un espace d'un ou deux jours entre maintenant et mon vol pour Auckland. Je me suis dit que s'il devait y avoir une grève ou un problème au moins j'étais relativement assuré."
D’après nos informations, le collectif de l’île des Pins attendra finalement mercredi pour prendre une décision. La situation à Lifou demeure, de son côté, toujours incertaine.