Après une semaine à Paris, quel bilan pour la délégation interinstitutionnelle venue de Nouvelle-Calédonie ?

Une partie de la délégation calédonienne présente à Paris à la rencontre des chefs de groupe de l'Assemblée nationale.
Voilà une semaine désormais que la délégation calédonienne interinstitutionnelle se trouve à Paris pour évoquer la situation de la Nouvelle-Calédonie. Tous les membres y sont présents pour promouvoir le plan quinquennal de soutien et les 500 milliards de francs demandés pour permettre au territoire de sortir de la crise. Bilan à mi-chemin de ce déplacement.

Les rencontres se multiplient à Paris, mais il est encore difficile de parler d'avancée concrète pour le moment. La stratégie est simple, sur le papier : aller convaincre d'abord tous les chefs de groupes politiques à l'assemblée nationale avant de parler aux membres du gouvernement.

Un choix motivé par la fragilité supposée d'un exécutif sans réelle majorité au palais Bourbon. Pour les membres de la délégation interinstitutionnelle, il faut donc s'assurer que chacun des partis soit bien conscient de l'enjeu majeur que constitue le dossier calédonien.

Déclaration de politique générale

Malgré tout, la délégation espère que la situation du pays soit évoquée par le premier ministre Michel Barnier dès sa déclaration de politique générale.

Ce discours, qui va annoncer les grandes lignes de la politique qu'entend mener Matignon, est prévu dans la nuit de mardi à mercredi. Et pour le moment, difficile de savoir si Michel Barnier parlera de la Nouvelle-Calédonie. D'autant que, d'après nos informations, la délégation n'a pas pu s'entretenir directement avec lui.

Intervention de Gérard Larcher ?

Mais Gérard Larcher en aurait même fait une affaire personnelle et pourrait aborder le sujet avec Michel Barnier.

Les deux hommes sont du même parti et ils se connaissent depuis maintenant plusieurs décennies. Le président du Sénat entend donc convaincre le premier ministre de l'importance du dossier calédonien, ce qui pourrait être rendu plus facile par leurs bonnes relations.

Du côté de la délégation calédonienne, on se veut positif. Les partis semblent tous réceptifs sur la question de l'urgence d'un plan de soutien selon elle.

Délégué interministériel

Mais est-ce que l'enveloppe annoncée sera vraiment de 500 milliards de francs comme prévu dans le plan voté par le Congrès ? Certains se montrent perplexes là-dessus, au vu notamment de l'état budgétaire très délicat de la France.

Les participants semblent malgré tout confiants sur deux points : l'annonce à venir d'un soutien financier de poids, d'une part. Et, d'autre part, la nomination d'un délégué interministériel. Une personne qui deviendrait en quelque sorte la courroie de transmission entre les élus calédoniens et l'État.