Assemblée nationale : une proposition de résolution européenne "sur les ingérences de l’Azerbaïdjan" adoptée en commission

Le rapporteur Nicolas Metzdorf, le 12 février 2025, en commission des affaires étrangères.
La Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale a voté en faveur d'un texte porté par le rapporteur et député calédonien Nicolas Metzdorf, le 12 février. Cette proposition de résolution européenne vise "à dénoncer et combattre les ingérences étrangères". Elle porte notamment le rôle de l'Azerbaïdjan en Nouvelle-Calédonie et dans les territoires ultramarins.

“La France ne tolérera plus les attaques sournoises contre son unité et sa souveraineté.” Le ton employé par Nicolas Metzdorf dans son dernier communiqué de presse se veut ferme.

Le député calédonien, qui avait porté une résolution pour lutter contre les ingérences étrangères devant l’Assemblée nationale, a été entendu. Le 12 février, la Commission des affaires européennes du palais Bourbon a adopté ce texte.

L’Azerbaïdjan a mené une opération de déstabilisation ciblée en Nouvelle-Calédonie.

Le député calédonien Nicolas Metzdorf

Cette PPRE (proposition de résolution européenne) vise à :

  • Renforcer la coopération européenne pour lutter contre les ingérences étrangères
  • Adopter des sanctions contre les Etats et organisations impliqués dans des actions hostiles.
  • Mettre en place des mécanismes de protection contre la désinformation et les cyberattaques visant les territoires ultramarins.

Prochaines étapes

Pour le député calédonien, les ingérences étrangères et notamment de Bakou dans les territoires ultramarins ont été "démontré[es] sans ambiguïté". "L’Azerbaïdjan a mené une opération de déstabilisation ciblée en Nouvelle-Calédonie, en infiltrant les mouvements indépendantistes, en finançant des campagnes de désinformation et en orchestrant des cyberattaques contre les institutions françaises. Cette stratégie d’influence vise à fracturer la République et affaiblir la France sur la scène internationale."

Le député Renaissance estime que ce texte, adopté à la quasi-unanimité, "transcende les clivages partisans". Il déplore l’opposition d’une partie des élus de la gauche à cette résolution, “au mépris des faits avérés et de l’intérêt national”.

Pour Nicolas Metzdorf, l’adoption de ce texte "marque une étape clé" mais elle "n’est qu’un premier pas". L’élu calédonien annonce qu’il portera ce texte à l’Assemblée nationale pour un examen en séance publique. Il compte aussi taper à la porte des institutions européennes à Bruxelles et Strasbourg pour offrir à ce texte une "résonance internationale".