Un prêtre australien a été inculpé pour l'agression sexuelle d'un adolescent de 15 ans en 1993, une semaine après la condamnation à six ans de prison pour pédophilie du cardinal George Pell.
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L'ex-numéro trois du Vatican, qui clame son innocence et a fait appel de sa condamnation, a été reconnu coupable en décembre dernier de pénétration sexuelle et de quatre chefs d'attentat à la pudeur contre deux adolescents alors âgés de 13 ans. La police australienne n'a pas dévoilé l'identité du prêtre de 61 ans qui a été arrêté la veille pour l'agression de l'adolescent dans un lycée de Fairfield, en banlieue de Sydney.
Selon la police australienne, le prêtre est demeuré libre sous caution dans l'attente d'une prochaine comparution le 15 mai. En attendant, le suspect aurait été "suspendu par l'Eglise".
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, avait présenté, en octobre dernier, des excuses nationales aux victimes de pédophilie, reconnaissant devant le Parlement que l'État n'avait pas été à la hauteur face à ces "crimes maléfiques". Après une décennie de révélations, le gouvernement avait finalement cédé en 2012 aux pressions et créé une Commission d'enquête royale sur les réponses institutionnelles aux crimes de pédophilie.
Cette Commission a rendu fin 2017 un rapport accablant. Elle avait été contactée par plus de 15.000 personnes disant avoir été victimes d'actes de pédophilie couverts par l'Église, des orphelinats, des clubs de sport, des écoles ou des organisations de jeunesse pendant de longues décennies, sans que les soupçons ne débouchent sur des enquêtes. Plus de 4.000 institutions avaient été mises en cause, dont de nombreuses entités catholiques, durant ces témoignages souvent très éprouvants au cours d'auditions publiques ou à huis clos.
Dans son rapport, la commission avait affirmé notamment que 7% des religieux catholiques australiens avaient fait l'objet d'accusations d'abus sexuels sur des enfants entre 1950 et 2010 sans que les soupçons ne débouchent sur des investigations. Les enfants dénonçant de tels abus étaient au mieux ignorés, au pire punis.
Le prêtre « suspendu par l’Eglise »
Selon la police australienne, le prêtre est demeuré libre sous caution dans l'attente d'une prochaine comparution le 15 mai. En attendant, le suspect aurait été "suspendu par l'Eglise".
Des excuses nationales présentées aux victimes de pédophilie il y a 5 mois
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, avait présenté, en octobre dernier, des excuses nationales aux victimes de pédophilie, reconnaissant devant le Parlement que l'État n'avait pas été à la hauteur face à ces "crimes maléfiques". Après une décennie de révélations, le gouvernement avait finalement cédé en 2012 aux pressions et créé une Commission d'enquête royale sur les réponses institutionnelles aux crimes de pédophilie.
Des milliers de cas de soupçons d'actes de pédophilie jamais investigués
Cette Commission a rendu fin 2017 un rapport accablant. Elle avait été contactée par plus de 15.000 personnes disant avoir été victimes d'actes de pédophilie couverts par l'Église, des orphelinats, des clubs de sport, des écoles ou des organisations de jeunesse pendant de longues décennies, sans que les soupçons ne débouchent sur des enquêtes. Plus de 4.000 institutions avaient été mises en cause, dont de nombreuses entités catholiques, durant ces témoignages souvent très éprouvants au cours d'auditions publiques ou à huis clos.
Dans son rapport, la commission avait affirmé notamment que 7% des religieux catholiques australiens avaient fait l'objet d'accusations d'abus sexuels sur des enfants entre 1950 et 2010 sans que les soupçons ne débouchent sur des investigations. Les enfants dénonçant de tels abus étaient au mieux ignorés, au pire punis.