Bilan positif pour le premier comité de suivi du Grenelle des violences conjugales. A Dumbéa ce vendredi, l’ensemble des acteurs, institutions et associations, ont restitué leurs travaux. Moins d'un an après la mise en place du dispositif, des avancées réelles sont constatées.
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Rendre compte du travail effectué suite aux engagements pris en novembre dernier, dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, c’est ce à quoi étaient appelés ce vendredi tous les acteurs impliqués dans ce combat, que ce soit les institutions, les associations ou les coutumiers.
« Depuis que je suis ici, je peu témoigner de la gravité de ces faits. D’abord de l’accroissement de ces faits, puisque chaque année, ils augmentent quantitativement, mais également dans leur gravité » explique le général Christophe Marietti, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie. « J’ai été témoin effectivement d’homicides au sein de la cellule familiale, de coups et blessures volontaires avec des sabres d’abattis. J’ai été témoin aussi d’une femme qui a été poussée de son véhicule en marche. Ce sont des faits qu’aujourd’hui, la population calédonienne ne peut plus ignorer et auxquels elle doit réagir ».
« Il y a aussi une étude statistique, une étude cadre de vie et sécurité qui va être mise en place en partenariat avec l’ISEE, qui est attendue depuis très longtemps et qui va nous permettre de mettre à jour les données chiffrées sur la question des violences de manière globale, avec comme ça les projets et les politiques publiques qui vont s’ajuster. Et nous allons aussi mettre en place sur le terrain un bus qui va aller à la rencontre des populations sur la Grande Terre mais aussi aux îles, en collaboration avec la Croix-Rouge, et bien sûr pour évoquer aussi la question de l’accès au droit » explique Isabelle Champoreau, membre du gouvernement en charge de la lutte contre les violences intra familiales.
Ce vendredi également, la justice, la police nationale et la gendarmerie ont confirmé leurs engagements pour appréhender les auteurs des faits et pour les sanctionner.
« Le premier des leviers de lutte contre les violences intra familiales, c’est la prévention par l’éducation » souligne Erick Roser, le vice-recteur. « Et l’éducation qui doit prendre comme axe dominant l’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons. Et cela ça doit se traduire dans les faits, dans la réalité des établissements. Et une des actions qui a été mise en place depuis quelques années, mais qui prend de l’ampleur, c’est de labelliser des établissements qui s’engagent dans la démarche d’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons ».
Et par souci d’efficacité, le sénat coutumier a de son côté insisté sur la nécessité de travailler ensemble. Tous se retrouveront en novembre prochain. D’ici là, des ateliers vont se constituer et continuer à travailler sur cette grande cause calédonienne.
Le reportage de Thérèse Waïa et Claude Lindor
Toujours plus de violences et plus graves
Les violences conjugales et plus largement intra familiales sont toujours à la hausse et selon la gendarmerie, ces faits sont de deux pour mille habitants et Métropole et plus du double en Nouvelle-Calédonie.« Depuis que je suis ici, je peu témoigner de la gravité de ces faits. D’abord de l’accroissement de ces faits, puisque chaque année, ils augmentent quantitativement, mais également dans leur gravité » explique le général Christophe Marietti, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie. « J’ai été témoin effectivement d’homicides au sein de la cellule familiale, de coups et blessures volontaires avec des sabres d’abattis. J’ai été témoin aussi d’une femme qui a été poussée de son véhicule en marche. Ce sont des faits qu’aujourd’hui, la population calédonienne ne peut plus ignorer et auxquels elle doit réagir ».
Des avancées certaines
Chacun dans son domaine de compétences a livré ce qui a avancé. Parmi les nombreux exemples en province Sud, la création d’un centre d’hébergement d’urgence, la mise en place de structures d’accueil familial en province des Iles, le dispositif mobile solidaire de la Croix-Rouge, l’appui technique de l’OPT dans les dispositifs d’alerte, la création d’un site internet et beaucoup d’autres encore.« Il y a aussi une étude statistique, une étude cadre de vie et sécurité qui va être mise en place en partenariat avec l’ISEE, qui est attendue depuis très longtemps et qui va nous permettre de mettre à jour les données chiffrées sur la question des violences de manière globale, avec comme ça les projets et les politiques publiques qui vont s’ajuster. Et nous allons aussi mettre en place sur le terrain un bus qui va aller à la rencontre des populations sur la Grande Terre mais aussi aux îles, en collaboration avec la Croix-Rouge, et bien sûr pour évoquer aussi la question de l’accès au droit » explique Isabelle Champoreau, membre du gouvernement en charge de la lutte contre les violences intra familiales.
Ce vendredi également, la justice, la police nationale et la gendarmerie ont confirmé leurs engagements pour appréhender les auteurs des faits et pour les sanctionner.
Des actions dès l’école
Le monde éducatif n’est pas en reste. Des actions sont engagées pour que dès l’école, la notion d’égalité entre les filles et les garçons soit comprise.« Le premier des leviers de lutte contre les violences intra familiales, c’est la prévention par l’éducation » souligne Erick Roser, le vice-recteur. « Et l’éducation qui doit prendre comme axe dominant l’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons. Et cela ça doit se traduire dans les faits, dans la réalité des établissements. Et une des actions qui a été mise en place depuis quelques années, mais qui prend de l’ampleur, c’est de labelliser des établissements qui s’engagent dans la démarche d’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons ».
Et par souci d’efficacité, le sénat coutumier a de son côté insisté sur la nécessité de travailler ensemble. Tous se retrouveront en novembre prochain. D’ici là, des ateliers vont se constituer et continuer à travailler sur cette grande cause calédonienne.
Le reportage de Thérèse Waïa et Claude Lindor