Le bruit des galops des chevaux et leurs courses, c’est terminé pour cette année. Déjà entachée par un report de deux mois de l’ouverture de la saison 2021, et depuis quelques semaines dans une expectative due à la situation sanitaire, la fédération des courses hippiques de Nouvelle-Calédonie n’a pas maintenu de suspens, sur une possible reprise.
Pas de visibilité
"On a des éleveurs, qui connaissent des difficultés financières, c’est compliqué de garder un cheval de course un mois sans courir, de continuer à l’entraîner. Le fait de redémarrer la saison, aurait entraîné des frais financiers importants pour les éleveurs, on n’avait pas de visibilité. On a demandé au gouvernement de courir à huis clos mais pour le moment, on n’a pas de retour là-dessus", assure Pascal Vittori, président de la Fédération des courses hippiques.
Parmi les circonstances aggravantes, il y a d’abord l’annulation des courses du comité du Nord et un report sans précision de date, de la Coupe Clarcke. Pour parachever le tableau, le départ du territoire de la plupart des jockeys a donné le dernier coup de grâce à la saison 2021.
"Certains chevaux vont prendre de l'âge"
Conséquence : le milieu hippique peine à se relever. "C’est difficile", lance de son côté Ivan Draghiceviz, propriétaire et éleveur de chevaux à Bouraké. "On a des soins à faire aux chevaux. C'est tout un système hippique à la maison, qui là, aujourd’hui, ne va pas avoir de rentrée. Certains chevaux vont prendre de l’âge, donc il y en a qui vont devoir arrêter parce qu’ils vont dépasser l’âge pour courir. Et puis, il y a des jeunes chevaux qui avaient besoin de ces courses cette année, pour s’améliorer pour l’année prochaine", poursuit l’éleveur.
Maréchal ferrant, fournisseurs de grains, vétérinaires… C’est tout secteur, qui est fortement touché par la situation sanitaire. Avec le confinement adapté à partir de ce lundi, dès lors, se posera peut-être la question d’une reprise possible des activités.
Le reportage de Nathan Poaouteta et Cédric Michaut :