L'Avenir en confiance réclame l'organisation d'un second référendum dans les "plus brefs délais"

Les 18 élus de l'Avenir en confiance au Congrès de Nouvelle-Calédonie, soit un tiers des membres de l'institution, demandent à l'Etat d'organiser dans les plus bref délais la seconde consultation sur l'accession à la pleine souveraineté.

Organiser une seconde consultation dans les "plus brefs délais"


Dans un courrier signé par l'ensemble de ses 18 élus et adressé ce mardi au Haut-commissaire de la République, l'Avenir en confiance a décidé de formaliser sa demande concernant l'organisation dans " les plus brefs délais" d'une seconde consultation pour l'accession à la souveraineté. "C'était le premier engagement de l'Avenir en confiance lors de la campagne électorale pour les Provinciales, on l'a dit donc on le fait", a affirmé Sonia Backès qui souhaiterait que ce second référendum soit organisé entre décembre 2019 et novembre 2020.
En vertu de l'article 117 de la Loi organique de mars 1999, l'Avenir en confiance s'inscrit officiellement dans la démarche déjà initiée par Pierre Frogier jeudi dernier au Sénat. Lors des questions au gouvernement, le sénateur avait en effet plaidé pour la tenue d'un nouveau référendum d'autodétermination "le plus tôt possible". Reste à trouver un consensus sur la date de ce prochain référendum avec les autres formations politiques, l'Etat restant maître du calendrier référendaire.


"L'incertitude institutionnelle pèse lourdement sur la société calédonienne"


Selon l'Avenir en confiance, l'incertitude institutionnelle ne peut avoir que des effets néfastes sur la société et l'économie calédoniennes. "Réduire les délais" pour l'organisation de ce second référendum permettrait selon les élus de l'Avenir en confiance, qui représente un tiers des membres du Congrès, de s'investir dans la mise en place d'un nouveau statut stable pour la Nouvelle-Calédonie.
L'Avenir en confiance espère que lors de cette seconde consultation les voix des 17 000 abstentionnistes du scrutin du 4 novembre dernier permettront d'obtenir un Non plus massif contre l'indépendance. En effet, lors du premier référendum, le Non l'avait emporté avec 56, 4 %, un résultat qui avait déstabilisé le camp non indépendantiste.

Le reportage de Sheima Riahi et de Laura Schintu.