Il reste moins d'un mois pour soutenir le tour cycliste en solitaire de Pascal Temmar autour de la Nouvelle-Zélande. Et le projet, porté par le club-service, d'implanter des fermes-écoles dans le Pacifique tout en luttant contre le réchauffement climatique.
«Et voilà, c’est fait. Après 173.45 km très très frais et 3876 km, je suis arrivé à l’autre extrémité de la Nouvelle-Zélande, Bluff, 42 jours plus tard», a-t-il écrit mercredi dernier sur sa page Facebook, depuis «la ville au monde la plus proche du pôle Sud».
Un pari motivé par une grande cause: la lutte contre le réchauffement climatique. Ce marathon est destiné à collecter des fonds au profit du Rotary Nouméa Ducos Boulari. Le club-service s’est donné pour projet de développer des fermes-écoles en Océanie, comme il l’a fait avec une pépinière associative dans le Nord de Païta. Objectifs: l'éducation de la jeunesse, l’autosuffisance alimentaire et la préservation de la ressource en eau.
Le trait noir représente la traversée de l'île du Nord, de Cap Reinga à Wellington.
Chacun peut contribuer
Le budget moyen est estimé à deux millions CFP par ferme-école et chacun peut contribuer, les particuliers comme les entreprises, aussi bien de Calédonie que de Nouvelle-Zélande (ou au-delà!). Les dons se font à travers des sites de financement participatif, l'un calédonien et l'autre néozélandais.
Au 11 février, ils recensaient en tout… moins de 80 000 F. La collecte de fonds n'a pas décollé. Pourtant, ce périple dicté par la générosité représente aussi une aventure humaine, parfois éprouvante. Pascal Temmar n'entend pas se décourager: «D'ici quelques jours, des polos avec la mascotte du Tour seront en vente, répond-il. Les informations seront sur la page Facebook rotarytournz2018. Ce n'est pas encore fini.»
En bleu, la remontée de l'île du Sud depuis la ville de Bluff.
Chemin inverse
Ni au figuré, ni au sens propre. Le Rotarien parcourt désormais le chemin inverse. Celui qui doit l’amener jusqu’à l’avion du retour, prévu le 3 mars, après avoir de nouveau longé les deux îles du Long nuage blanc. Mais du Sud au Nord! «Il reste environ 2000-2500 km à parcourir avec de jolies difficultés au programme, des paysages somptueux à découvrir et de nombreuses personnes à rencontrer», résumait-il jeudi.
Le quadragénaire se sent prêt à tenir la distance. «L'état d'esprit est très bon et tout se déroule comme je le pensais, assure-t-il, y compris pour la météo très froide des derniers jours, un phénomène courant dans le sud de l'île du Sud. J'aborde donc la remontée vers Auckland avec confiance tout en restant très prudent, comme au premier jour. Au niveau physique, tout se passe bien, pas de problème, les jambes et la tête fonctionnent parfaitement.»
Les milliers de kilomètres abattus l'an dernier en guise d'entraînement portent leurs fruits. Et puis Pascal Temmar ne pédale pas en terrain inconnu: «Mon premier tour de Nouvelle-Zélande, en 2016-2017, m'a montré à quoi il fallait s'attendre, une météo changeante et un relief impressionnant.» Mais aussi la gentillesse, le sens de l'accueil et la bienveillance des Néo-Zélandais.