Une étude réalisée sur une dizaine de serpents à tête de tortue a été réalisée au sud de la Baie des Citrons et à l’Anse-Vata. Elle révèle que les spécimens subissent une véritable modification physiologique en rapport avec la pollution.
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95% de la population des serpents à tête de tortue (Emydocephalus annulatus), normalement rayés ou tachetés, de la Baie des Citrons et de l’Anse-Vata sont noirs en réponse à la pollution. Sur le territoire, c’est la première espèce marine qui subit une telle modification physiologique. Claire Goiran, enseignante-chercheuse à l’université de Nouvelle-Calédonie, a étudié ce phénomène. La spécialiste a récolté les mues (peaux) d’une dizaine de serpents pour les analyser. Le constat est sans appel.
« Il y a plus de métaux lourds chez les serpents qui vivent dans des zones polluées que dans d’autres préservées. C’est un phénomène que l’on appelle le mélanisme industriel. C’est le fait pour une espèce de présenter beaucoup d’individus noirs ou très foncés, plus que la normale, et cette couleur est liée à la pollution industrielle. »
Des serpents mélaniques qui muent plus souvent
Face à environnement pollué, certains spécimens développent la mélanine qui fixe les métaux lourds. S’ils muent plus souvent, ils éliminent donc plus souvent les métaux. Une évolution qui leur permet de continuer à nager et à survivre dans les eaux polluées. « Les serpents de couleur noir sont avantagés car ils peuvent se débarrasser des toxines. Ils vont avoir tendance à être plus en forme, à avoir plus de petits et donc à devenir plus nombreux proportionnellement dans la population. C’est ce que l’on appelle la sélection naturelle »
Une adaptation face à la pollution
Des conditions de vie qui ne sont pas saines pour les reptiles. « On voit que les espèces qui vivent dans des zones urbanisées sont obligées de s’adapter c’est bien qu’il y a un problème même si les baies autour de Nouméa ne sont pas les zones les plus polluées de la planète », constate Claire Goiran. Une modification qui souligne l’importante pollution dans cette zone. Celle-ci a engendré un changement radical sur une population entière de serpents de mer.
« Il y a plus de métaux lourds chez les serpents qui vivent dans des zones polluées que dans d’autres préservées. C’est un phénomène que l’on appelle le mélanisme industriel. C’est le fait pour une espèce de présenter beaucoup d’individus noirs ou très foncés, plus que la normale, et cette couleur est liée à la pollution industrielle. »
Des serpents mélaniques qui muent plus souvent
Face à environnement pollué, certains spécimens développent la mélanine qui fixe les métaux lourds. S’ils muent plus souvent, ils éliminent donc plus souvent les métaux. Une évolution qui leur permet de continuer à nager et à survivre dans les eaux polluées. « Les serpents de couleur noir sont avantagés car ils peuvent se débarrasser des toxines. Ils vont avoir tendance à être plus en forme, à avoir plus de petits et donc à devenir plus nombreux proportionnellement dans la population. C’est ce que l’on appelle la sélection naturelle »
Une adaptation face à la pollution
Des conditions de vie qui ne sont pas saines pour les reptiles. « On voit que les espèces qui vivent dans des zones urbanisées sont obligées de s’adapter c’est bien qu’il y a un problème même si les baies autour de Nouméa ne sont pas les zones les plus polluées de la planète », constate Claire Goiran. Une modification qui souligne l’importante pollution dans cette zone. Celle-ci a engendré un changement radical sur une population entière de serpents de mer.