Le bilan n’a rien d’étonnant : l'année 2021 a été humide. Très humide et marquée par trois dépressions et un cyclone. En cause, la Niña qui continue d’avoir de l’influence sur le Caillou. "Ce dont on ne se souvient pas forcément, c’est que le mois de mars a été particulièrement sec, souligne Gilles Perret. Mais on a le souvenir d’une saison très humide et très agitée, une année marquée par la Niña". Et 2022 reste sur la même dynamique… Le phénomène est encore là, "peut-être même plus intense et qui a commencé beaucoup plus tôt. Et une saison qui dure encore avec un phénomène qui ne faiblit pas…"
Etudier le changement climatique
Les données statistiques issues des différents bilans servent ensuite à la recherche sur le climat et ses changements. Sur les 50 dernières années, "en Nouvelle-Calédonie, on observe déjà une augmentation de la température de 1°C, le niveau de la mer a un peu monté", des données notables et surtout des observations particulièrement demandées. "La Nouvelle-Calédonie étant dans une grande zone maritime, assez loin de ses voisins, les informations que l’on peut collecter ici sont extrêmement précieuses". Des données tout à fait officielles, réalisées selon les règles et les standards météorologiques mondiaux. "Donc on participe à l’effort mondial de surveillance de la terre et du climat."
Mieux prévoir pour mieux s’adapter
Météo-France NC s’inscrit également dans une large démarche de recherche avec le projet CLIPSSA pour réaliser des simulations de haute résolution du climat futur sur le Pacifique Sud et la Nouvelle-Calédonie en particulier. Vents, orages, pluies, la simulation climatique à très haute échelle a surtout pour ambition d’anticiper les impacts. "Les domaines impactés par la météorologie sont nombreux : il y a l’énergie, les incendies de forêt, etc." et le territoire a tout intérêt à s’y préparer au mieux.
L’entretien est à retrouver dans son intégralité ici.