Biodiversité : la mission scientifique SPANBIOS a récolté des milliers d'échantillons

La mission scientifique SPANBIOS diligentée par le Muséum national d'Histoire naturelle, à Paris, a exploré les eaux profondes du Nord de la Grande Terre, jusqu'aux récifs d'Entrecasteaux. Les scientifiques en rapportent des milliers d'échantillons mais aussi des trouvailles insolites.

Des milliers d’échantillons de poissons, crustacés, invertébrés, la pêche a été bonne pour la mission SPANBIOS, partie de Nouméa, le 27 juin dernier. Tous les échantillons récoltés lors de la mission scientifique conduite par le Muséum national d'Histoire naturelle, ont été placés dans des fûts, puis dans un container qui voyagera par la mer jusqu'à Paris. Les trouvailles seront ensuite placées dans les collections, pour être accessibles aux chercheurs du monde entier.

Exploration en eaux profondes

Pour collecter ces trésors, les chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle ont exploré les eaux profondes, entre moins 150 et moins 1000 mètres, au nord de l’archipel, mais aussi au large de la côte Est. "On avait un milieu sédimentaire qu'on trouve rarement en Nouvelle-Calédonie et donc, une des cibles de cette campagne, c'était d'échantillonner cet environnement très particulier" explique Stéphane Hourdez, chercheur au CNRS, membre de la mission SPANBIOS.

Des trouvailles pas comme les autres

A l’aide d’une petite drague ou d’un chalut selon la nature du fond, les scientifiques ont ainsi réalisé 180 opérations de prélèvement. S’il faudra des mois, voire des dizaines d’années pour analyser tous les échantillons, certains spécimens semblent d’ores et déjà extraordinaires... à l'image d'une sole, avec une grande bouche. 

Au-delà de l’excitation liée à la découverte de nouvelles espèces, cette collecte et les précédentes permettent de mieux connaitre l’extraordinaire biodiversité calédonienne. Selon les scientifiques, la moitié de la biodiversité pourrait disparaitre d’ici la fin du siècle et 80% n’est pas encore décrite. 

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry