Un bouclier qualité-prix pour les produits frais

Après les produits d’épicerie, ce sont les produits frais qui bénéficieront d’un panier au prix plafonné. 7,5 kg de fruits et légumes, viandes et poissons pour 5000 francs maximum. L’accord interprofessionnel de modération des prix a été signé ce lundi au gouvernement. 
Six kilos de fruits et légumes de saison, plus un kilo et demi de viande et de poisson, soit sept kilos et demi à 5000 francs CFP maximum, voilà de quoi sera fait le panier produits frais, proposé à partir du 1er novembre dans toutes les enseignes de plus de 1000m2. 
 

Des produits frais à un moindre coût

Avec ce deuxième bouclier prix, le gouvernement espère redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs. Un mois après la mise en place du premier bouclier sur une centaine de produits d’épicerie, les prix de ces articles auraient baissé en moyenne de 21%. 
« On voit que ce bouclier qualité-prix produit ses effets aujourd’hui, on voit que la concurrence marche. On est très satisfait de ce dispositif et c’est pour çà que c’était important de lancer aujourd’hui ce bouclier qualité-prix frais avec des fruits et légumes, du poisson et de la viande, pour que les Calédoniens puissent bénéficier de ces produits frais à moindre coût » explique Christopher Gygès, le membre du gouvernement en charge de l’économie et des mesures de relance. Christopher Gygès qui salue également « le travail qui a été fait par les différents professionnels en très peu de temps pour se mettre d’accord sur une première étape de bouclier qualité-prix frais qui sera appelé à durer dans le temps ».
Christopher Gygès au micro de Marguerite Poigoune

BQP Itw Gygès


Ce dispositif a été conclu pour une durée de cinq mois, mais devrait en effet être pérennisé dans le cadre de la future loi de relance. Il fera alors l’objet d’une négociation annuelle avec l’ensemble des acteurs de la filière : producteurs, importateurs, distributeurs.
 

Les professionnels satisfaits

« Dès lors qu’on a une mesure qui permet au consommateur calédonien d’accéder à des fruits et légumes plus facilement, là, en l’occurrence ce sera le prix qui va permettre peut être d’augmenter la consommation des Calédoniens, nous, on se félicite de cette initiative du gouvernement bien sûr » commente Marc Viallon, président de l’Interprofession fruits et légumes de Nouvelle-Calédonie. 
« Chaque opérateur va trouver des solutions en interne pour être mieux placé que son concurrent » rajoute Frédéric Pratelli, président du syndicat des commerçants de Nouvelle-Calédonie. « Ce n’est pas une guerre, c’est simplement le libre jeu de la concurrence et de pouvoir donner aux opérateurs le fait de pouvoir faire leur métier de commerçant et d’acheteur ». 
Frédéric Pratelli se félicite de l’implication des professionnels.

BQP Itw Pratelli

 
 

L’avis des consommateurs

En bout de chaîne, les consommateurs. Ils pourront désormais consommer des produits frais toute l’année, sans se ruiner. 
« J’avais entendu dire récemment au contraire que les prix n’étaient plus contrôlés, donc, c’est parfait, je m’en félicite, çà peut profiter à tout le monde » réagit ce client. 
« C’est bien de dire qu’il faut faire attention à ce qu’on mange, mais si les produits bio ne sont pas dans cette catégorie là, je ne vois pas où est l’intérêt » regrette au contraire cette autre consommatrice. 
Les consommateurs pourront bientôt comparer les prix sans se déplacer. Une application sera lancée d’ici la fin de l’année pour connaître au jour le jour, le contenu et le prix de chaque panier qui pourra bien sûr être inférieur à 5000 francs CFP. 

 

L’inquiétude de l’UFC Que Choisir

De son côté, l’UFC Que Choisir est inquiète. L’association de consommateurs ne comprend pas notamment l’évaluation du prix maximum de 2500 francs fixé par le gouvernement et ses partenaires pour six kilos minimum de fruits et légumes.
Luce Lorenzin, présidente de l’UFC que choisir, jointe par Marguerite Poigoune.

BQP Itw Lorenzin


Lire ci-dessous le communiqué de l’UFC Que Choisir :

Communiqué UFC-bouclier-qualité-prix by Françoise Tromeur on Scribd


Le reportage de Caroline Antic-Martin et Michel Marin 
©nouvellecaledonie