Brèves du Pacifique

L'actualité dans le Pacifique, le mercredi 7 novembre.

Les Fidji donnent leur version des faits

Les autorités ont expulsé une résidente d'origine canadienne en début de semaine. Karen Seaton militait depuis deux ans contre la réforme de la propriété foncière, qui pénalise grandement les propriétaires étrangers, de manière rétrospective. S'ils veulent revendre, ils doivent obligatoirement trouver un acheteur fidjien, et non un étranger. Pour les autorités, l'objectif est de faire baisser les prix du foncier et de l'immobilier, qui sont tirés vers le haut par les investisseurs étrangers, américains et australiens par exemple. Selon le gouvernement fidjien, Karen Seaton a été expulsée parce qu'elle avait insulté le Président du pays, Jioji Konrote. La Canadienne affirme qu'elle a lâché un juron qui n'était pas destiné au Président, le fameux mot qui commence par un "F" en anglais.
 
 

Fidji où le gouvernement conteste le dernier rapport d'Amnesty International

 L'ONG dénonce la culture de brutalité et de torture au sein des forces de police. La dernière affaire en date s'est conclue à la mi-novembre: 8 policiers et un militaire ont été condamnés pour le viol et le tabassage de deux repris de justice, dont un est décédé des suites de ses blessures. L'affaire a fait une mauvaise publicité aux forces de l'ordre fidjiennes, mais le Garde des Sceaux, Aiyaz Sayed Khaiyum, affirme qu'il n'y a « jamais eu de torture institutionnalisée aux Fidji », et que les autorités mènent « une politique de tolérance 0 envers la pratique de la torture », pour réduire le nombre d'agressions sur les détenus. Amnesty International concède dans son rapport que le gouvernement a pris des mesures constructives.
 
 

Shinzo Abe visitera Hawaï aux côtés du Président Obama les 26 et 27 décembre

 C'est la première fois qu'un Premier ministre japonais se rendra à Pearl Harbor, la base navale américain pilonné par l'aviation japonaise en 1941. Barack Obama et Shinzo Abe vont célébrer l'alliance entre leurs deux pays autrefois ennemis. Ils avaient déjà commencé en mai dernier avec la visite de Barack Obama à Hiroshima. Shinzo Abe ne devrait pas présenter les excuses du Japon pour l'attaque de Pearl Harbor, mais il y a va, dit-il, « pour consoler les âmes des victimes ».