En Calédonie, la protection des données personnelles entre dans une nouvelle ère

Le Règlement général sur la protection des données s'applique désormais en Nouvelle-Calédonie. Ce qui concerne toutes les administrations, associations ou entreprises qui disposent de données à caractère personnel : nom, date de naissance, numéro de téléphone...
Encore une mutation à intégrer, pour les entreprises calédoniennes. Elles doivent désormais appliquer le Règlement général sur la protection des données ou RGPD, aussi connu sous le nom anglais de «General data protection regulation» ou GDPR. Ce cadre juridique vient renforcer les dispositions de la loi «Informatique et libertés» applicable sur le Caillou depuis quinze ans. 
 

Appliqué dans l'UE depuis mai 2018

Le RGPD est en vigueur dans l’Union européenne depuis un an. En décembre 2018, une ordonnance a étendu ses règles à la Calédonie. Et les sociétés, administrations ou associations concernées avaient donc jusqu’au 1er juin pour se préparer à le respecter à leur tour. Si de nombreuses formalités auprès de la CNIL disparaissent, leur responsabilité est renforcée. Non seulement il est demandé d’assurer une protection optimale des données, à chaque instant, mais il faut pouvoir la démontrer.
Retrouvez le dossier de Dave Waheo-Hnasson et Carawiane Carawiane, diffusé le 19 avril 2019.
©nouvellecaledonie
 

Définition

Qui est concerné, dans le privé ? «Pour chaque entreprise, déjà se poser la question de savoir si on manipule ou pas des données», illustre Isabelle Coupey, secrétaire générale de la CCI, la Chambre de commerce et d’industrie. «La plupart du temps, la réponse est oui. La donnée à caractère personnel, c’est tout ce qui permet d’identifier une personne, que ce soit de manière directe (un nom) ou de manière indirecte (par exemple un numéro de téléphone ou une date de naissance).»
Ses explications recueillies par Clarisse Watue.  

Pour quoi faire ?

«La première chose à faire, c’est avoir conscience de ce que l’on a au sein de son entreprise en termes de données à caractère personnel, poursuit-elle. Et très vite aussi, il faut se poser la question de ce que l’on en fait - pour de la prospective commerciale, pour un fichier clients, pour le versement de salaires… - et donc identifier ce que l’on appelle des traitements.» Mais malgré cette date-butoir du 1er juin, ne pas tomber dans la précipitation, prévient Isabelle Coupey. 

Attention aux abus

Une mise en garde d’autant plus importante que la CCI signale des abus : certains en profitent pour proposer des services qui ne sont pas nécessaires. 

Se renseigner

Pour aider les professionnels à se mettre aux normes, la chambre consulaire met à disposition une fiche pratique, à feuilleter ci-dessous:Des formations sont également dispensées, ainsi que des ateliers gratuits organisés les mardi 11, mercredi 19 et vendredi 28 juin, de midi à 13h30 (celui du 4 juin affiche complet).