Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Anouck Le Roy, voltigeuse.
« Mon parcours a rencontré des obstacles, des problèmes, mais je n’ai jamais dévié. Ma volonté, ma motivation n’ont jamais ébranlé mes rêves. » A 27 ans, Anouck touche du bout des doigts son rêve d’enfant, celui d’être artiste de cirque.
Partie en vacances avec sa famille au Canada, la jeune Anouck, 7 ans, découvre avec émerveillement un spectacle du Cirque du Soleil. Un véritable déclic pour la petite fille. « Je voulais faire comme eux, être sur scène. » Passionnée également d’équitation, l’adhérente de La Cravache souhaite alors devenir « cavalière de spectacle ». Elle débute ainsi à l’École de Cirque de Nouvelle-Calédonie à l’âge de 12 ans. Dès ses premiers cours, la Nouméenne se sent comme un poisson dans l’eau. « J’avais l’impression d’être dans mon élément naturel.» Très vite, le trapèze retient toute son attention. « J’aimais le travail sur une barre et sur des cordes et il y avait l’esthétique aussi. » Douée, la Calédonienne intègre l’atelier création de l’école. Avec sept autres de ses camarades, ils créent des spectacles qu’ils proposent sur le Territoire mais également aux Fidji, au Vanuatu ou encore en Australie.
C’est tout naturellement qu’Anouck décide d’en faire son métier. « Je ne me suis jamais posée la question de ne pas le faire. » Son bac S en poche en 2009, la jeune fille a pour projet de faire un stage dans une école de cirque à Chambéry. Mais un accident (pas de cirque) contrarie ses projets. Malgré des moments de doute et une longue rééducation, Anouck est fin prête en septembre 2010 pour la rentrée. Après envoi de son dossier, la Calédonienne est retenue par le Centre régional des arts du cirque de Lomme à Lille pour y faire une année de classe prépa. Si l’installation est rude, la motivation d’Anouck reste intacte. L’heure des concours venu, la Calédonienne est retenue à l’Academy of Circus and Performance Art à Tilburg aux Pays-Bas. A la rentrée, sur les suggestions de ses professeurs, Anouck change de spécialité pour faire du cadre aérien avec un porteur. « Cette discipline m’intriguait. » Durant les quatre années de cours, la jeune femme multiplie les stages. « Cela m’a permis de me rendre compte combien ce n’était pas facile. Mais ça m’a toujours motivé à continuer. »
Diplômée en 2015 d’un Bachelor of Arts ainsi que d’un diplôme de management culturel, l’artiste prend le temps de se lancer. Elle continue de faire des stages, y compris dans d’autres disciplines, elle part en Erasmus plus pour travailler sur la recherche artistique. C’est lors d’un voyage en Suède pour s’entraîner avec d’autres voltigeurs que sa carrière débute véritablement. Avec cinq autres artistes, ils montent la compagnie Kaaos Kaamos (chaos de la nuit polaire en finlandais). La troupe, spécialisée dans la voltige, propose son spectacle à travers l’Europe depuis deux ans. Anouck joue également au sein d’une compagnie hollandaise, Tent. Des projets pleins la tête, l’artiste vient d’intégrer un autre groupe pour plancher sur un spectacle pour enfants. Toujours aussi motivée, Anouck souhaite aussi participer à la vie culturelle calédonienne. « J’aimerais vraiment que Kaaos Kaamos vienne s’y produire. J’aimerais aussi faire vivre le cirque en Nouvelle-Calédonie, un moyen de boucler une boucle pour moi. »
Pour suivre l'actualité de la compagnie Kaaos Kaamos, c'est ici
par ambre@lefeivre.com
Tant mieux que le référendum arrive. Cela fait partie de l’histoire du pays aussi. J’aimerais que ça se passe bien pour les gens du pays, qu’on parle d’un destin commun pour de vrai. Il faudra voir comment vivre ensemble quelque soit l’issue du scrutin.
Quelle vie voulez-vous construire en Nouvelle-Calédonie ?
Dans le domaine des arts, j’aimerais qu’on inclus plus la culture kanak notamment dans le théâtre voire dans le cirque. Ca m’intéresserait aussi d’inclure le Nord, la brousse et les îles pour permettre d’étendre la culture du cirque. Je ne connais que Le Chapiteau qui fait cela et il le fait très bien d’ailleurs.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Si on donnait les moyens de développer les arts, ça se développerait beaucoup mieux. Pour moi, les arts, c’est aussi important pour vivre ensemble. Il faut y mettre de l’argent.
Partie en vacances avec sa famille au Canada, la jeune Anouck, 7 ans, découvre avec émerveillement un spectacle du Cirque du Soleil. Un véritable déclic pour la petite fille. « Je voulais faire comme eux, être sur scène. » Passionnée également d’équitation, l’adhérente de La Cravache souhaite alors devenir « cavalière de spectacle ». Elle débute ainsi à l’École de Cirque de Nouvelle-Calédonie à l’âge de 12 ans. Dès ses premiers cours, la Nouméenne se sent comme un poisson dans l’eau. « J’avais l’impression d’être dans mon élément naturel.» Très vite, le trapèze retient toute son attention. « J’aimais le travail sur une barre et sur des cordes et il y avait l’esthétique aussi. » Douée, la Calédonienne intègre l’atelier création de l’école. Avec sept autres de ses camarades, ils créent des spectacles qu’ils proposent sur le Territoire mais également aux Fidji, au Vanuatu ou encore en Australie.
C’est tout naturellement qu’Anouck décide d’en faire son métier. « Je ne me suis jamais posée la question de ne pas le faire. » Son bac S en poche en 2009, la jeune fille a pour projet de faire un stage dans une école de cirque à Chambéry. Mais un accident (pas de cirque) contrarie ses projets. Malgré des moments de doute et une longue rééducation, Anouck est fin prête en septembre 2010 pour la rentrée. Après envoi de son dossier, la Calédonienne est retenue par le Centre régional des arts du cirque de Lomme à Lille pour y faire une année de classe prépa. Si l’installation est rude, la motivation d’Anouck reste intacte. L’heure des concours venu, la Calédonienne est retenue à l’Academy of Circus and Performance Art à Tilburg aux Pays-Bas. A la rentrée, sur les suggestions de ses professeurs, Anouck change de spécialité pour faire du cadre aérien avec un porteur. « Cette discipline m’intriguait. » Durant les quatre années de cours, la jeune femme multiplie les stages. « Cela m’a permis de me rendre compte combien ce n’était pas facile. Mais ça m’a toujours motivé à continuer. »
Diplômée en 2015 d’un Bachelor of Arts ainsi que d’un diplôme de management culturel, l’artiste prend le temps de se lancer. Elle continue de faire des stages, y compris dans d’autres disciplines, elle part en Erasmus plus pour travailler sur la recherche artistique. C’est lors d’un voyage en Suède pour s’entraîner avec d’autres voltigeurs que sa carrière débute véritablement. Avec cinq autres artistes, ils montent la compagnie Kaaos Kaamos (chaos de la nuit polaire en finlandais). La troupe, spécialisée dans la voltige, propose son spectacle à travers l’Europe depuis deux ans. Anouck joue également au sein d’une compagnie hollandaise, Tent. Des projets pleins la tête, l’artiste vient d’intégrer un autre groupe pour plancher sur un spectacle pour enfants. Toujours aussi motivée, Anouck souhaite aussi participer à la vie culturelle calédonienne. « J’aimerais vraiment que Kaaos Kaamos vienne s’y produire. J’aimerais aussi faire vivre le cirque en Nouvelle-Calédonie, un moyen de boucler une boucle pour moi. »
Pour suivre l'actualité de la compagnie Kaaos Kaamos, c'est ici
par ambre@lefeivre.com
A deux mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance. Anouck a répondu à nos questions.
Comment appréhendez vous le référendum ? Êtes-vous sereine, inquiète ?Tant mieux que le référendum arrive. Cela fait partie de l’histoire du pays aussi. J’aimerais que ça se passe bien pour les gens du pays, qu’on parle d’un destin commun pour de vrai. Il faudra voir comment vivre ensemble quelque soit l’issue du scrutin.
Quelle vie voulez-vous construire en Nouvelle-Calédonie ?
Dans le domaine des arts, j’aimerais qu’on inclus plus la culture kanak notamment dans le théâtre voire dans le cirque. Ca m’intéresserait aussi d’inclure le Nord, la brousse et les îles pour permettre d’étendre la culture du cirque. Je ne connais que Le Chapiteau qui fait cela et il le fait très bien d’ailleurs.
Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Si on donnait les moyens de développer les arts, ça se développerait beaucoup mieux. Pour moi, les arts, c’est aussi important pour vivre ensemble. Il faut y mettre de l’argent.