Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Christelle Javelier, entrepreneure.
Christelle est ce que l’on appelle une influenceuse. Une des seules personnes originaires de Nouvelle-Calédonie à vivre de ce métier 2.0. Sa soif de savoir, sa curiosité et son parcours l’ont conduit à devenir blogueuse professionnelle.
En 2004, le bac en poche, la métisse indienne s’envole pour Paris. Rêvant de devenir archéologue, elle s’oriente vers une licence d’histoire. Mais la jolie brune déchante rapidement. « Je me suis aperçue que l’archéologie, c’était 10% du temps sur le terrain et tout le reste derrière un bureau à faire des statistiques. » Elle qui voulait « voyager et bouger » effectue une troisième année de licence en lettres modernes option information et communication. L’idée de devenir journaliste fait alors son chemin. « J’aimais le fait de toujours continuer à apprendre, de faire quelque chose d’utile à la société et d’avoir un impact positif. » La Calédonienne enchaîne avec un master en lettres modernes spécialisation journaliste. Consciencieuse, elle suit également une formation à l’Institut Supérieur de Formation des Journalistes (ISFJ).
Diplômée en 2012 et après de nombreux stages qui lui ont permis de prendre conscience de la réalité du métier, l’étudiante se lance dans la vie active. Pigiste, Christelle se tourne vers l’investigation. Un moyen pour elle de rester fidèle à son envie d’être utile. Après de prestigieuses collaborations comme avec l’émission Spécial Investigation sur Canal +, la journaliste décroche un poste au pôle vidéo du Point. Pour la Calédonienne, c’est le « job de ses rêves ». « Je touchais à tout : le montage, l’écriture, la recherche, les interviews. » Après deux CDD enchaînés, la rédaction ne peut la garder en CDI. C’est la douche froide. « Ce fut la goutte d’eau. Une claque. Je me suis dit que ce métier n’allait être qu’une galère. » C’est à cette époque que la journaliste ouvre son blog Le Canard Ivre. « Ce fut un moyen pour moi de ne pas sombrer. De rester active. » Si elle a quelques piges, la jeune femme assouvit son désir d’écrire avec son blog. « J’aimais ça. Au départ, il n’y avait pas de thématique. Le blog parlait de ma vie parisienne. » Sa sœur lui donne alors l’idée de communiquer sur le sport. Car Christelle est une grande sportive. « Je m’étais jetée dedans quand j’étais journaliste. C’était un moyen de décompression. J’en faisais tous les jours voire deux heures par jour. » Pari gagnant. Son site décolle.
En 2015, elle fait une croix sur son métier de journaliste et décide de changer de vie. La blogueuse passe un diplôme de coach sportif à l’Institut des métiers de la forme. « Je voulais légitimer mon propos, me professionnaliser pour apporter mon expertise. » Une reconversion qui sonne comme une révélation pour Christelle. « J’ai découvert un métier que j’ai appris à aimer. Je me suis découvert une vocation dans le fait de transmettre. » Désormais coach et blogueuse, Christelle décide de vivre de cela. Dès 2016, des marques la contactent pour collaborer avec elle. La Calédonienne crée alors sa société. Placement de produits, concours, création d’évènements, l’influenceuse découvre les différentes facettes du métier au fur et à mesure. Ses valeurs et les messages qu’elles souhaitent faire passer font mouche. Christelle est suivie par près de 32 000 personnes sur Instagram et travaille autant avec des marques spécialisées dans le sport que dans le bien-être. Fonceuse, la trentenaire estime « que ce métier n’est pas une fin en soi » et imagine son avenir loin des posts sponsorisés. « C’est un métier que je ne vais pas faire toute ma vie. Ça me permet de communiquer sur les autres métiers que je veux faire. Mes prochains projets seraient plutôt d’organiser des retraites axées sur le sport et le bien-être. »
par ambre@lefeivre.com
Influenceuse depuis trois ans, Christelle est rémunérée pour plusieurs types d’activités :
- le placement de produit
- la création ou la participation d’un évènement avec une marque. La Calédonienne y prend part en tant que coach ou qu’influenceuse
- l’organisation de jeux concours
- les voyages pour mettre en avant un produit / une destination : un hôtel
- le conseil / expertise. La Calédonienne est consultée par les marques pour tout ce qui est communication digitale.
Coach sportive, elle donne aussi des cours en salle.
Le rythme de travail est soutenu. L’ancienne journaliste confie ainsi travailler sept jours sur sept avec des horaires parfois décalées. Elle peut participer à un petit-déjeuner tôt le matin puis enchaîner les rendez-vous et terminer le soir par une séance de sport en tant que coach. Tout le travail de story-telling, de négociation avec les marques, de shooting est également à prendre en compte. Pour ce qui est des publications, Christelle s’organise sur plusieurs mois. « J’ai un calendrier sur trois mois en amont. » « Cela demande une organisation militaire. » « Je n’ai jamais un jour de repos. C’est un sacerdoce. Il faut tout le temps être présent. »
A chaque publication, Christelle est susceptible de toucher plus de 30 000 personnes sur Instagram. Elle reçoit environ 35 000 visites sur son blog par mois. Une communauté à entretenir et avec qui interagir quasiment au quotidien tout en faisant fi des commentaires négatifs.
A la tête de SAS, Christelle essaie d’établir des contrats sur au moins six mois avec une marque. « J’essaie de ne pas faire de one shot car il faut créer une histoire. » Concernant le prix, la Calédonienne le fixe par rapport à son niveau d’influence. Quand cela touche le sport - son domaine de prédilection - l’influenceuse facture plus cher. Ses contrats peuvent ainsi lui rapporter plusieurs centaines d’euros à plusieurs milliers d’euros.
La jeune femme choisit ses collaborations avec soins, des marques qui correspondent à ses valeurs et à ce qu’elle souhaite véhiculer. « Ce qui se retrouve sur mon blog / sur mon compte Insta, correspond à 20 à 30% de ce que je reçois. »
En 2004, le bac en poche, la métisse indienne s’envole pour Paris. Rêvant de devenir archéologue, elle s’oriente vers une licence d’histoire. Mais la jolie brune déchante rapidement. « Je me suis aperçue que l’archéologie, c’était 10% du temps sur le terrain et tout le reste derrière un bureau à faire des statistiques. » Elle qui voulait « voyager et bouger » effectue une troisième année de licence en lettres modernes option information et communication. L’idée de devenir journaliste fait alors son chemin. « J’aimais le fait de toujours continuer à apprendre, de faire quelque chose d’utile à la société et d’avoir un impact positif. » La Calédonienne enchaîne avec un master en lettres modernes spécialisation journaliste. Consciencieuse, elle suit également une formation à l’Institut Supérieur de Formation des Journalistes (ISFJ).
Diplômée en 2012 et après de nombreux stages qui lui ont permis de prendre conscience de la réalité du métier, l’étudiante se lance dans la vie active. Pigiste, Christelle se tourne vers l’investigation. Un moyen pour elle de rester fidèle à son envie d’être utile. Après de prestigieuses collaborations comme avec l’émission Spécial Investigation sur Canal +, la journaliste décroche un poste au pôle vidéo du Point. Pour la Calédonienne, c’est le « job de ses rêves ». « Je touchais à tout : le montage, l’écriture, la recherche, les interviews. » Après deux CDD enchaînés, la rédaction ne peut la garder en CDI. C’est la douche froide. « Ce fut la goutte d’eau. Une claque. Je me suis dit que ce métier n’allait être qu’une galère. » C’est à cette époque que la journaliste ouvre son blog Le Canard Ivre. « Ce fut un moyen pour moi de ne pas sombrer. De rester active. » Si elle a quelques piges, la jeune femme assouvit son désir d’écrire avec son blog. « J’aimais ça. Au départ, il n’y avait pas de thématique. Le blog parlait de ma vie parisienne. » Sa sœur lui donne alors l’idée de communiquer sur le sport. Car Christelle est une grande sportive. « Je m’étais jetée dedans quand j’étais journaliste. C’était un moyen de décompression. J’en faisais tous les jours voire deux heures par jour. » Pari gagnant. Son site décolle.
En 2015, elle fait une croix sur son métier de journaliste et décide de changer de vie. La blogueuse passe un diplôme de coach sportif à l’Institut des métiers de la forme. « Je voulais légitimer mon propos, me professionnaliser pour apporter mon expertise. » Une reconversion qui sonne comme une révélation pour Christelle. « J’ai découvert un métier que j’ai appris à aimer. Je me suis découvert une vocation dans le fait de transmettre. » Désormais coach et blogueuse, Christelle décide de vivre de cela. Dès 2016, des marques la contactent pour collaborer avec elle. La Calédonienne crée alors sa société. Placement de produits, concours, création d’évènements, l’influenceuse découvre les différentes facettes du métier au fur et à mesure. Ses valeurs et les messages qu’elles souhaitent faire passer font mouche. Christelle est suivie par près de 32 000 personnes sur Instagram et travaille autant avec des marques spécialisées dans le sport que dans le bien-être. Fonceuse, la trentenaire estime « que ce métier n’est pas une fin en soi » et imagine son avenir loin des posts sponsorisés. « C’est un métier que je ne vais pas faire toute ma vie. Ça me permet de communiquer sur les autres métiers que je veux faire. Mes prochains projets seraient plutôt d’organiser des retraites axées sur le sport et le bien-être. »
par ambre@lefeivre.com
Influenceur, un métier 100% digital
C’est un de ces nouveaux métiers apparus grâce à la révolution digitale et surtout avec l’essor des réseaux sociaux. Tour d’horizon de ce métier 2.0 avec Christelle Javelier.Influenceuse depuis trois ans, Christelle est rémunérée pour plusieurs types d’activités :
- le placement de produit
- la création ou la participation d’un évènement avec une marque. La Calédonienne y prend part en tant que coach ou qu’influenceuse
- l’organisation de jeux concours
- les voyages pour mettre en avant un produit / une destination : un hôtel
- le conseil / expertise. La Calédonienne est consultée par les marques pour tout ce qui est communication digitale.
Coach sportive, elle donne aussi des cours en salle.
Le rythme de travail est soutenu. L’ancienne journaliste confie ainsi travailler sept jours sur sept avec des horaires parfois décalées. Elle peut participer à un petit-déjeuner tôt le matin puis enchaîner les rendez-vous et terminer le soir par une séance de sport en tant que coach. Tout le travail de story-telling, de négociation avec les marques, de shooting est également à prendre en compte. Pour ce qui est des publications, Christelle s’organise sur plusieurs mois. « J’ai un calendrier sur trois mois en amont. » « Cela demande une organisation militaire. » « Je n’ai jamais un jour de repos. C’est un sacerdoce. Il faut tout le temps être présent. »
A chaque publication, Christelle est susceptible de toucher plus de 30 000 personnes sur Instagram. Elle reçoit environ 35 000 visites sur son blog par mois. Une communauté à entretenir et avec qui interagir quasiment au quotidien tout en faisant fi des commentaires négatifs.
A la tête de SAS, Christelle essaie d’établir des contrats sur au moins six mois avec une marque. « J’essaie de ne pas faire de one shot car il faut créer une histoire. » Concernant le prix, la Calédonienne le fixe par rapport à son niveau d’influence. Quand cela touche le sport - son domaine de prédilection - l’influenceuse facture plus cher. Ses contrats peuvent ainsi lui rapporter plusieurs centaines d’euros à plusieurs milliers d’euros.
La jeune femme choisit ses collaborations avec soins, des marques qui correspondent à ses valeurs et à ce qu’elle souhaite véhiculer. « Ce qui se retrouve sur mon blog / sur mon compte Insta, correspond à 20 à 30% de ce que je reçois. »