Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Émeraude Raillard, spécialiste en crédit immobilier.
A l’aube de ses trente ans, Émeraude part s’installer en Australie avec mari et enfants. Un pari osé, « un saut dans l’inconnu » avec de nombreux obstacles à surmonter mais, au final, une aventure réussie.
Entrée par un concours de circonstances dans la banque, la Calédonienne gravit peu à peu les échelons d’agent polyvalent à conseillère clientèle. Sa rencontre avec son mari Aldo, franco-australien, lui ouvre d’autres perspectives d’avenir. L’idée de s’installer en Australie fait très vite son chemin. « On en a toujours parlé, on s’est dit que quand on aurait les moyens, on irait s’installer. » Fin 2012, la jeune femme saute le pas. Et même si son époux a la nationalité, le processus relève d’un véritable parcours du combattant. La famille souhaite obtenir la résidente permanente avant d’immigrer. « Je ne voulais pas lâcher mon job pour quelque chose de temporaire. » Les démarches sont longues, chères et fastidieuses. Émeraude s’y perd dans un premier temps avant de se tourner vers un agent d’immigration basé en Australie. La réponse arrive mi 2014 : la famille a jusqu’en mai 2015 pour venir s’installer. En septembre, après avoir vendu tous leurs biens et quitté leurs emplois, Émeraude et Aldo partent pour la Gold Coast repérer les lieux et trouver une maison. « C’est l’endroit que nous connaissions le mieux, nous y avions un peu de famille et on s’est dit que l’on pouvait commencer par là mais rien ne nous empêchait de déménager. »
La famille s’installe définitivement en janvier 2015. De nouveaux défis attendent Émeraude et ses enfants, Dorian et Maëlle. « Mon fils a commencé tout de suite l’école sans parler un mot d’anglais. Ce furent trois mois compliqués mais les enfants se sont bien acclimatés. » La Calédonienne intègre quant à elle un TAFE (institution qui permet d’apprendre la langue et atteste d’un niveau anglais ndlr). Bonne élève, elle décroche 200 heures de cours supplémentaires avec placement en entreprise. « J’étais dans un lycée car il y avait un département de langue dont le français. Ca m’a permis de mettre une référence d’un emploi en Australie sur mon CV, un must. » En parallèle, Émeraude envoie des centaines de candidature. « J’étais prête à faire tous les boulots. » Les réponses se faisant rares, la Calédonienne décide d’envoyer son CV à l’agent immobilier qui leur a vendu la maison. Bonne pioche. Le directeur Roy Hall souhaite se diversifier en proposant du courtage en prêt immobilier. Embauchée mais débutante dans ce métier, la jeune femme ne se démonte pas. Jonglant entre sa vie de maman, d’épouse et d’étudiante au TAFE, elle passe en ligne le diplôme de mortgage brocker pour devenir finance specialist, spécialiste en crédit immobilier, commercial et personnel.
Travaillant main dans la main avec Roy, Emma (comme les Australiens l’appellent) travaille beaucoup avec des acheteurs Calédoniens. « Ils trouvent tout sous le même toit. En plus de l’agence immobilière, on peut gérer aussi le crédit et l’ouverture de comptes. » Depuis près de trois ans, l’ex-banquière découvre ainsi une nouveau métier. Et la Calédonienne ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. L’an passé, elle a obtenu l’examen pour devenir éleveur de chiens. « J’aimerais élever des Beagles. Là aussi ce fut un parcours du combattant pour avoir toutes les autorisations. » La famille a également déménagé à Tamborine Montain pour avoir un jardin et accueillir chiens, poules et poney. Heureuse dans sa nouvelle vie, Émeraude a déposé les dossiers pour qu’elle et ses enfants obtiennent la nationalité. « Je n’ai aucun regret, ce n’est que du positif d’avoir quitté la Nouvelle-Calédonie et ce n’est pas fini ! »
par ambre@lefeivre.com
Entrée par un concours de circonstances dans la banque, la Calédonienne gravit peu à peu les échelons d’agent polyvalent à conseillère clientèle. Sa rencontre avec son mari Aldo, franco-australien, lui ouvre d’autres perspectives d’avenir. L’idée de s’installer en Australie fait très vite son chemin. « On en a toujours parlé, on s’est dit que quand on aurait les moyens, on irait s’installer. » Fin 2012, la jeune femme saute le pas. Et même si son époux a la nationalité, le processus relève d’un véritable parcours du combattant. La famille souhaite obtenir la résidente permanente avant d’immigrer. « Je ne voulais pas lâcher mon job pour quelque chose de temporaire. » Les démarches sont longues, chères et fastidieuses. Émeraude s’y perd dans un premier temps avant de se tourner vers un agent d’immigration basé en Australie. La réponse arrive mi 2014 : la famille a jusqu’en mai 2015 pour venir s’installer. En septembre, après avoir vendu tous leurs biens et quitté leurs emplois, Émeraude et Aldo partent pour la Gold Coast repérer les lieux et trouver une maison. « C’est l’endroit que nous connaissions le mieux, nous y avions un peu de famille et on s’est dit que l’on pouvait commencer par là mais rien ne nous empêchait de déménager. »
La famille s’installe définitivement en janvier 2015. De nouveaux défis attendent Émeraude et ses enfants, Dorian et Maëlle. « Mon fils a commencé tout de suite l’école sans parler un mot d’anglais. Ce furent trois mois compliqués mais les enfants se sont bien acclimatés. » La Calédonienne intègre quant à elle un TAFE (institution qui permet d’apprendre la langue et atteste d’un niveau anglais ndlr). Bonne élève, elle décroche 200 heures de cours supplémentaires avec placement en entreprise. « J’étais dans un lycée car il y avait un département de langue dont le français. Ca m’a permis de mettre une référence d’un emploi en Australie sur mon CV, un must. » En parallèle, Émeraude envoie des centaines de candidature. « J’étais prête à faire tous les boulots. » Les réponses se faisant rares, la Calédonienne décide d’envoyer son CV à l’agent immobilier qui leur a vendu la maison. Bonne pioche. Le directeur Roy Hall souhaite se diversifier en proposant du courtage en prêt immobilier. Embauchée mais débutante dans ce métier, la jeune femme ne se démonte pas. Jonglant entre sa vie de maman, d’épouse et d’étudiante au TAFE, elle passe en ligne le diplôme de mortgage brocker pour devenir finance specialist, spécialiste en crédit immobilier, commercial et personnel.
Travaillant main dans la main avec Roy, Emma (comme les Australiens l’appellent) travaille beaucoup avec des acheteurs Calédoniens. « Ils trouvent tout sous le même toit. En plus de l’agence immobilière, on peut gérer aussi le crédit et l’ouverture de comptes. » Depuis près de trois ans, l’ex-banquière découvre ainsi une nouveau métier. Et la Calédonienne ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. L’an passé, elle a obtenu l’examen pour devenir éleveur de chiens. « J’aimerais élever des Beagles. Là aussi ce fut un parcours du combattant pour avoir toutes les autorisations. » La famille a également déménagé à Tamborine Montain pour avoir un jardin et accueillir chiens, poules et poney. Heureuse dans sa nouvelle vie, Émeraude a déposé les dossiers pour qu’elle et ses enfants obtiennent la nationalité. « Je n’ai aucun regret, ce n’est que du positif d’avoir quitté la Nouvelle-Calédonie et ce n’est pas fini ! »
par ambre@lefeivre.com