Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, histoire d’amour, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Jérémy installé au Chili.
« J’ai toujours eu le goût de l’aventure, de la découverte, j’ai un petit côté casse-cou ». Installé au Chili depuis un peu plus d’un an, Jérémy, 27 ans, a un parcours atypique, parsemé d’embûches mais qu’il ne regrette pas.
Après son bac, le Calédonien n’a pas d’idée pour son avenir professionnel mais le métis indonésien est bien décidé à prendre son indépendance. « Je ne voulais pas finir en Tanguy ». Il rejoint l’armée et quitte le Caillou le 11 janvier 2010. « La date est gravée dans ma mémoire car c’était le début d’une nouvelle vie ». A l’école des sous-officiers de l’armée de l’air à Rochefort, Jérémy se forme à son nouveau métier tout en se spécialisant dans l’informatique. Un an plus tard, il est en poste à la base aérienne de Creil (Oise). La région qui jouxte l’Ile-de-France permet au jeune homme de s’installer sur Paris. C’est au cours d’une soirée dans la capitale qu’il fait la connaissance de Maria-José, une étudiante vénézuélienne. Après quelques mois de relations, les amoureux sont confrontés à un dilemme. Maria-José doit rentrer dans son pays faute de visa.
Le couple décide de laisser une chance à leur amour. Le Nouméen quitte l’armée pour suivre la jeune femme en Amérique du Sud. Jérémy découvre d’abord le pays de sa compagne, le Venezuela. « Le pays est en crise. Nous étions dans la capitale, Caracas, qui est l’une des villes les plus dangereuses du monde. Il était inconcevable de s’installer dans un pays en plein chaos ». Jérémy et Maria-José s’installent finalement à Santiago du Chili grâce aux contacts de la jeune femme. Alors qu’elle devient consultante pour la Commission Economique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), le Calédonien prends des leçons d’espagnol, espérant reprendre ses études par la suite. Mais le duo déchante rapidement. « Le pays est encore très fermé, les gens sont souvent racistes et ne se mélangent pas, le coût de la vie est cher », indique Jérémy qui travaille comme manutentionnaire dans une pharmacie. « Nous pensions que le Chili serait notre eldorado», ajoute le Calédonien.
Le couple ne s’avoue pas vaincu et décide de repartir à l’aventure. « Nous souhaitons retourner en métropole en 2017 ». Jérémy souhaite reprendre ses études dans la prévention des risques sur des chantiers ou des mines. Avec Maria-José, le jeune homme envisage par la suite un retour au pays. « J’ai envie de rentrer en Nouvelle-Calédonie avec une vraie valeur ajoutée ». Mais avant de se lancer dans de nouveaux projets, les amoureux se marieront le 12 novembre à Santiago. « En traversant toutes ces galères, notre amour s’est renforcé, on découvre véritablement la personne ». « Grâce à Maria-José et à toutes les expériences que j’ai vécu, j’ai mûri et je pense être devenu un homme ».
Jérémy revient sur son parcours :
par ambre@lefeivre.info
Après son bac, le Calédonien n’a pas d’idée pour son avenir professionnel mais le métis indonésien est bien décidé à prendre son indépendance. « Je ne voulais pas finir en Tanguy ». Il rejoint l’armée et quitte le Caillou le 11 janvier 2010. « La date est gravée dans ma mémoire car c’était le début d’une nouvelle vie ». A l’école des sous-officiers de l’armée de l’air à Rochefort, Jérémy se forme à son nouveau métier tout en se spécialisant dans l’informatique. Un an plus tard, il est en poste à la base aérienne de Creil (Oise). La région qui jouxte l’Ile-de-France permet au jeune homme de s’installer sur Paris. C’est au cours d’une soirée dans la capitale qu’il fait la connaissance de Maria-José, une étudiante vénézuélienne. Après quelques mois de relations, les amoureux sont confrontés à un dilemme. Maria-José doit rentrer dans son pays faute de visa.
Le couple décide de laisser une chance à leur amour. Le Nouméen quitte l’armée pour suivre la jeune femme en Amérique du Sud. Jérémy découvre d’abord le pays de sa compagne, le Venezuela. « Le pays est en crise. Nous étions dans la capitale, Caracas, qui est l’une des villes les plus dangereuses du monde. Il était inconcevable de s’installer dans un pays en plein chaos ». Jérémy et Maria-José s’installent finalement à Santiago du Chili grâce aux contacts de la jeune femme. Alors qu’elle devient consultante pour la Commission Economique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), le Calédonien prends des leçons d’espagnol, espérant reprendre ses études par la suite. Mais le duo déchante rapidement. « Le pays est encore très fermé, les gens sont souvent racistes et ne se mélangent pas, le coût de la vie est cher », indique Jérémy qui travaille comme manutentionnaire dans une pharmacie. « Nous pensions que le Chili serait notre eldorado», ajoute le Calédonien.
Le couple ne s’avoue pas vaincu et décide de repartir à l’aventure. « Nous souhaitons retourner en métropole en 2017 ». Jérémy souhaite reprendre ses études dans la prévention des risques sur des chantiers ou des mines. Avec Maria-José, le jeune homme envisage par la suite un retour au pays. « J’ai envie de rentrer en Nouvelle-Calédonie avec une vraie valeur ajoutée ». Mais avant de se lancer dans de nouveaux projets, les amoureux se marieront le 12 novembre à Santiago. « En traversant toutes ces galères, notre amour s’est renforcé, on découvre véritablement la personne ». « Grâce à Maria-José et à toutes les expériences que j’ai vécu, j’ai mûri et je pense être devenu un homme ».
Jérémy revient sur son parcours :
Calédoniens ailleurs : Jérémy Abdoelsomad, d’amour et d’aventures
par ambre@lefeivre.info