Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Jeremy Pidjot, étudiant et start-upper.
« D’avoir galéré, ce n’est pas si mal. Je me suis rendu compte des difficultés de la vie. » Pour Jeremy, les débuts dans la vie étudiante sont loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Mais le Calédonien n’a jamais baissé les bras. Après une période faite d’errances et de questionnements, le jeune homme a trouvé sa voie et s’est donné les moyens de réussir.
« Au lycée, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. Je vivais au jour le jour. » Sur les conseils de son père, le métis Kanak passe un bac ES en 2011 avant d’intégrer le DCG, la licence de la filière expertise comptable, peu convaincu toutefois par ce choix. Il claque la porte six mois plus tard. « Je me forçais à aller en cours, ça ne m’intéressais pas, je n’en pouvais plus. » Le Calédonien enchaîne alors les petits boulots. Un an et demi plus tard, lassé, Jeremy décide de se doter de vraies perspectives d’avenir. Pour se faire, ce mordu d’informatique et de nouvelles technologies se tourne vers sa passion. « Je me suis rendu compte que l’informatique offrait plein de possibilités de métiers et souvent des métiers qui rapportent. » Mû par l’envie de quitter le cocon familial, il multiplie les candidatures pour des formations au Canada, en Australie, en France. Son dossier n’est retenu nulle part. « Soit le fait que je n’ai pas de bac S était un problème, soit mon profil n’allait pas. »
Ses errements prennent fin grâce à son ex-petite amie qui lui parle d’EPITECH (L’École pour l’informatique et les nouvelles technologies). La formation proposée par cette école privée dure 5 ans, est reconnue par l’Etat et professionnalisante, l’accent étant mis sur la pratique plus que sur la théorie. Un cursus qui séduit immédiatement Jeremy. Après avoir réussi l’entretien d’entrée à l’école, contracté un prêt étudiant, le Calédonien débarque dans le sud de Paris en septembre 2014. Mais les galères sont loin d’être finies. Pendant 6 mois, impossible de se loger. « Je n’avais pas de garants en métropole, on me refusait des locations pour cela. J’ai dormi chez des amis, des connaissances, des camarades de classe pendant des mois. » Une situation qui s’en ressent sur sa scolarité mais le jeune homme est bien décidé à ne pas laisser passer sa chance. « J’ai pris du retard. Au début, j’étais nul mais j’ai continué car j’aimais bien et je m’étais battu pour avoir cette école. » Alors que ses problèmes de logement se règlent, sa scolarité s’améliore. Jeremy ne compte pas ses heures pour tenir le rythme intense de l’école et respecter la rigueur et les consignes implacables demandées.
Plus le Calédonien avance dans son cursus, plus il excelle au point de figurer parmi les bons élèves de sa promotion cinq ans plus tard. Son projet de fin d’études « Datasplit » figure ainsi dans le Top 15 du concours de tous les projets des EPITECH du monde entier. Motivé, l’étudiant collabore même en tant que développeur avec une jeune start-up – « Marmelade » spécialisée dans la formation - depuis un an et demi. Actuellement en stage de fin d’études, le Calédonien de 26 ans envisage l’avenir avec sérénité, lui qui a déjà des propositions d’embauches. Le jeune homme, qui a intégré le programme Cadres Avenir au cours de sa quatrième année, prévoit ainsi de revenir en Nouvelle-Calédonie en octobre prochain après l’obtention de son diplôme pour travailler et « ne plus jamais avoir à galérer ».
par ambre@lefeivre.com
« Au lycée, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. Je vivais au jour le jour. » Sur les conseils de son père, le métis Kanak passe un bac ES en 2011 avant d’intégrer le DCG, la licence de la filière expertise comptable, peu convaincu toutefois par ce choix. Il claque la porte six mois plus tard. « Je me forçais à aller en cours, ça ne m’intéressais pas, je n’en pouvais plus. » Le Calédonien enchaîne alors les petits boulots. Un an et demi plus tard, lassé, Jeremy décide de se doter de vraies perspectives d’avenir. Pour se faire, ce mordu d’informatique et de nouvelles technologies se tourne vers sa passion. « Je me suis rendu compte que l’informatique offrait plein de possibilités de métiers et souvent des métiers qui rapportent. » Mû par l’envie de quitter le cocon familial, il multiplie les candidatures pour des formations au Canada, en Australie, en France. Son dossier n’est retenu nulle part. « Soit le fait que je n’ai pas de bac S était un problème, soit mon profil n’allait pas. »
Ses errements prennent fin grâce à son ex-petite amie qui lui parle d’EPITECH (L’École pour l’informatique et les nouvelles technologies). La formation proposée par cette école privée dure 5 ans, est reconnue par l’Etat et professionnalisante, l’accent étant mis sur la pratique plus que sur la théorie. Un cursus qui séduit immédiatement Jeremy. Après avoir réussi l’entretien d’entrée à l’école, contracté un prêt étudiant, le Calédonien débarque dans le sud de Paris en septembre 2014. Mais les galères sont loin d’être finies. Pendant 6 mois, impossible de se loger. « Je n’avais pas de garants en métropole, on me refusait des locations pour cela. J’ai dormi chez des amis, des connaissances, des camarades de classe pendant des mois. » Une situation qui s’en ressent sur sa scolarité mais le jeune homme est bien décidé à ne pas laisser passer sa chance. « J’ai pris du retard. Au début, j’étais nul mais j’ai continué car j’aimais bien et je m’étais battu pour avoir cette école. » Alors que ses problèmes de logement se règlent, sa scolarité s’améliore. Jeremy ne compte pas ses heures pour tenir le rythme intense de l’école et respecter la rigueur et les consignes implacables demandées.
Plus le Calédonien avance dans son cursus, plus il excelle au point de figurer parmi les bons élèves de sa promotion cinq ans plus tard. Son projet de fin d’études « Datasplit » figure ainsi dans le Top 15 du concours de tous les projets des EPITECH du monde entier. Motivé, l’étudiant collabore même en tant que développeur avec une jeune start-up – « Marmelade » spécialisée dans la formation - depuis un an et demi. Actuellement en stage de fin d’études, le Calédonien de 26 ans envisage l’avenir avec sérénité, lui qui a déjà des propositions d’embauches. Le jeune homme, qui a intégré le programme Cadres Avenir au cours de sa quatrième année, prévoit ainsi de revenir en Nouvelle-Calédonie en octobre prochain après l’obtention de son diplôme pour travailler et « ne plus jamais avoir à galérer ».
par ambre@lefeivre.com