Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, histoire d’amour, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Jonathan Hayoun, élève pilote.
A tout juste 20 ans, Jonathan trace sa voie comme il l’entend. Mû par un fort désir d’indépendance depuis son adolescence, le jeune homme vit son rêve, à Nîmes, celui de devenir pilote de ligne. Il y a encore un an, le Calédonien était conducteur d’engins miniers.
En 2014, un bac STMG en poche, ce métis javanais rêve de devenir pilote. Passionné par les voyages et les avions depuis l’enfance, Jonathan souhaite faire du ciel son lieu de travail. Mais l’implication et l’investissement financier que demandent de telles études, freinent le Calédonien à se lancer. De plus, le jeune homme, « démerdard » de son propre aveu depuis ses 15 ans, souhaite y parvenir seul, sans l’aide de sa famille. « Depuis mon adolescence, j’enchaine les petits boulots. J’aime me faire plaisir avec mon argent plutôt qu’avec celui de mes parents ». Il rentre alors dans le monde du travail et intègre une entreprise sous-traitante de la Société Le Nickel. Jonathan est sur tous les postes avant de devenir conducteur d’engins miniers grâce à l’obtention de son permis poids-lourd payé seul. Au bout d’un an, le Calédonien a des envies de changement. « J’étais confortablement installé, en CDI dans ma société, gagnant très correctement ma vie mais je voulais autre chose ». Il envisage de tout quitter pour faire ce dont il a toujours rêvé : devenir pilote de ligne. Sur les conseils de ses parents, il saute le pas. Après renseignement, il choisit d’intégrer la Airways Formation. Jonathan passe les tests d’entrée non sans mal. Après un an passé dans la vie active, remettre le nez dans les cahiers est un véritable challenge. Ce défi réussi, le Calédonien contracte un prêt étudiant pour se payer ses études et s’envole pour le Sud de la France. L’installation est rude. Jonathan doit combler ses lacunes dans certaines matières. Les coups de blues sont fréquents à son arrivée mais l’étudiant s’accroche et met les bouchées doubles. « Tout lâcher pour venir vivre son rêve, c’est dur mais je sais que ma pugnacité va payer un jour ». D’ailleurs le futur pilote s’est fixé un objectif, celui d’être diplômé en juillet 2017.
Entièrement tourné vers ses cours théoriques qu’il doit réussir avant de valider ses trois licences obligatoires pour voler, Jonathan a mis de côté sa vie personnelle. Mais une fois diplômé, le Calédonien sait qu’un autre défi l’attend, celui de trouver du travail dans le difficile secteur de l’aviation commercial. En attendant, Jonathan ne regrette pas d’avoir quitté la Nouvelle-Calédonie pour vivre sa passion. « Même si je n’y arrive pas, je suis fier de mon parcours car j’ai vraiment touché du bout du doigt mon rêve. »
Jonathan Hayoun nous parle de sa passion pour son futur métier depuis son cockpit :
Par ambre@lefeivre.info
En 2014, un bac STMG en poche, ce métis javanais rêve de devenir pilote. Passionné par les voyages et les avions depuis l’enfance, Jonathan souhaite faire du ciel son lieu de travail. Mais l’implication et l’investissement financier que demandent de telles études, freinent le Calédonien à se lancer. De plus, le jeune homme, « démerdard » de son propre aveu depuis ses 15 ans, souhaite y parvenir seul, sans l’aide de sa famille. « Depuis mon adolescence, j’enchaine les petits boulots. J’aime me faire plaisir avec mon argent plutôt qu’avec celui de mes parents ». Il rentre alors dans le monde du travail et intègre une entreprise sous-traitante de la Société Le Nickel. Jonathan est sur tous les postes avant de devenir conducteur d’engins miniers grâce à l’obtention de son permis poids-lourd payé seul. Au bout d’un an, le Calédonien a des envies de changement. « J’étais confortablement installé, en CDI dans ma société, gagnant très correctement ma vie mais je voulais autre chose ». Il envisage de tout quitter pour faire ce dont il a toujours rêvé : devenir pilote de ligne. Sur les conseils de ses parents, il saute le pas. Après renseignement, il choisit d’intégrer la Airways Formation. Jonathan passe les tests d’entrée non sans mal. Après un an passé dans la vie active, remettre le nez dans les cahiers est un véritable challenge. Ce défi réussi, le Calédonien contracte un prêt étudiant pour se payer ses études et s’envole pour le Sud de la France. L’installation est rude. Jonathan doit combler ses lacunes dans certaines matières. Les coups de blues sont fréquents à son arrivée mais l’étudiant s’accroche et met les bouchées doubles. « Tout lâcher pour venir vivre son rêve, c’est dur mais je sais que ma pugnacité va payer un jour ». D’ailleurs le futur pilote s’est fixé un objectif, celui d’être diplômé en juillet 2017.
Entièrement tourné vers ses cours théoriques qu’il doit réussir avant de valider ses trois licences obligatoires pour voler, Jonathan a mis de côté sa vie personnelle. Mais une fois diplômé, le Calédonien sait qu’un autre défi l’attend, celui de trouver du travail dans le difficile secteur de l’aviation commercial. En attendant, Jonathan ne regrette pas d’avoir quitté la Nouvelle-Calédonie pour vivre sa passion. « Même si je n’y arrive pas, je suis fier de mon parcours car j’ai vraiment touché du bout du doigt mon rêve. »
Jonathan Hayoun nous parle de sa passion pour son futur métier depuis son cockpit :
Calédoniens ailleurs : Jonathan Hayoun, le ciel pour unique limite
Par ambre@lefeivre.info